À Noël, on blanchit (par Patrick Parment)
La terre se réchauffe ! Il neige et cette année nous
aurons vraisemblablement un Noël de carte postale où le Père Noël va pouvoir se balader avec son traîneau dans des rues enneigées. Le problème, c'est qu'il neige partout. A Copenhague d'abord, où
la conférence sur le climat a tourné en eau de boudin comme il fallait s'y attendre. Sarkozy a fait son cirque, il a amusé la galerie et, au final, ça fait la Une du Petit Bleu de
l'Agenais, un quotidien respectable d'une France enracinée.
A ce sujet, que n'a-t-on entendu - et lu - sur l'identité nationale. Ah, ils ont bavé les intellos de tous bords. Mais, au final, on n'en sait toujours pas plus vu que l'on a surtout glosé sur le fait de savoir si les immigrés - extra-européens - pouvaient devenir Français. Comme d'habitude, nos intellectuels des broussailles se sont surpassés de bêtise dans le politiquement correct. Car, la réalité est là où justement ils ne veulent pas aller, dans la patrie charnelle, dans la tripaille de celui pour qui la France est aussi la mère patrie. Autrement dit la France du Lagarde et Michard.
Ce débat est révélateur d'une société repue, d'une démocratie à bout de souffle dont les élites ont perdu tous leurs repères. Je parle bien sûr de ceux qui s'imaginent parler au nom du peuple. Tout cela est dérisoire et consternant. En voulez-vous un exemple ? Quand Jean-Christophe Cambadélis, membre éminent du PS, ose comparer l'action du sous-ministre Eric Besson à celle du régime de Vichy. Le peuple est en droit de se poser des questions sur la santé mentale des guignols qui le représentent.
Cela dit, les dix millions d'immigrés qui sont sur notre sol sont une réalité
qu'il faut traiter avec réalisme sans pour autant se départir de ce que nous sommes, comme c'est trop le cas aujourd'hui. On ne déshabille pas Paul pour habiller Jacques. Les Français ne
demandent pas autre chose. Le drame dans cette affaire, c'est que nos politiques n'ont même plus conscience de ce qu'ils sont et donc de ce qu'ils sont censés représenter et donc défendre. Sarko
en tête d'ailleurs qui se voit comme un immigré. La classe politique passe son temps à fuir ses responsabilités en la matière. On le voit bien au niveau communal où les maires sont priés de se
débrouiller seuls et dans la légalité SVP. De démission en démission, on mine une démocratie qui ne tient plus que sur une jambe.
J'en connais au moins trois qui vont passer un excellent Noël, voire se
prendre une bonne « caisse » : Noël Forgeard, Julien Dray et Richard Gasquet. Tous les trois viennent d'être blanchis par leur juridiction respective. Noël Forgeard pour délit d'initié, ainsi que
les 17 autres inculpés dans cette affaire. Fossoyeur d'EADS, Forgeard s'est barré en vendant au bon moment pour 3,7 millions € de stock-options. Il est vrai que le patron de l'AMF (Autorité des
marchés financiers) n'est autre qu'un certain Jean-Pierre Jouyet. Bref, on lave le ligne sale en famille.
Julien Dray, dont la brigade financière avait relevé pour environ un million d'euros de transactions bancaires douteuses, est blanchi comme un nouveau-né par le procureur Jean-Claude Marin. On ne savait pas que la brigade financière était constituée d'une bande de clowns. Ce que l'on sait, en revanche, c'est que le « proc » est aux ordres du politique.
Et pour finir, mais c'est pour rigoler, le joueur de tennis Richard Gasquet, blanchi lui aussi malgré un contrôlé positif à la coke. En fait, c'est parce qu'il avait roulé une galoche dans une boîte à une nana, qui elle était accro, qu'il s'était révélé positif au contrôle du lendemain.
Allez, joyeux Noël à tous.
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