À Grenoble, les barbares passent à l'action
« Lynché sans raison », « lynché gratuitement »,
« la victime n’avait pas de liens avec ses agresseurs »…, les commentaires que la sauvage agression dont un jeune français a été victime vendredi soir à Grenoble a suscité dans la presse
sont encore une fois tous allés dans le même sens. Eviter d’aborder la
question centrale que pose ce nouveau drame de la violence urbaine, celle de savoir en l’occurrence s’il s’agit oui ou non d’une tentative
collective d’assassinat à caractère raciste, et non pas d’un défoulement qui aurait mal tourné.
Le Ministre de l’intérieur Brice Hortefeux lui-même y est allé de son couplet lénifiant en qualifiant cet acte barbare par avec des mots aussi édulcorés que « grave, lâche et gratuit ». De la profanation de la Marseillaise au Stade de France, en passant par l’holocauste d’un drapeau français place du Capitole à Toulouse, les manifestations de haine contre la France se multiplient et se banalisent. De là à se payer du « français de souche » pour passer des symboles à la réalité il y a un pas que des voyous sembleraient ne plus hésiter à franchir.
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