1997 : anonymat garanti pour les magistrats pédophiles
A l'heure où les fosses à purin de la
République commencent à déborder malgré une connivence écoeurante de l'ensemble des médias qui ne semblent pas presser d'enquêter sur ce cloaque pestilentiel, voici le rappel d'un scandale passé
inaperçu en 1997.
Le 28 juin 1997, la PJ du Val de Marne a passé les pinces à un magistrat à la retraite, ancien président de chambre à la cour d’appel de Paris. Il avait été surpris dans les toilettes de la piscine de Cachan après y avoir suivi un jeune garçon de 13 ans. Dans les WC, l’ancien président avait escaladé une cloison pour rejoindre le gamin et lui faire des propositions.
Les moniteurs de natation avaient repéré le manège du magistrat depuis plusieurs jours et ils sont intervenus. Interrogée par la police, son ex-épouse a confirmé qu’il avait de l’attirance pour les très jeunes garçons.
L’ancien magistrat a été
laissé en liberté. Et la PJ du Val-de-Marne a diffusé, comme d’habitude, un télégramme d’informations à toutes les directions de PJ. Mais pas dans les échelons inférieurs ni dans les
commissariats.
Lors d’une opération lancée par la gendarmerie contre les acheteurs de cassettes pédophiles, on avait aussi remarqué l’absence de certaines catégories professionnelles, dont celle des magistrats. Soixante et onze d’entre eux figurent pourtant sur la liste des clients !
Les officiers de gendarmerie et les commissaires de PJ se
réservent ces « témoins » et les auditionnent en personne, pour éviter les fuites. Le télégramme de la PJ signalant le magistrat pris en flagrant délit à la piscine de Cachan portait
d’ailleurs la mention : « Ne pas diffuser à la presse ». Il ne faut pas porter atteinte à la réputation de la magistrature…
Source : Le Canard enchaîné n°4004 du 23/07/97, article non signé.
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