Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog politique de Thomas JOLY

Climat de terreur féministe au festival de Cannes

16 Mai 2024, 06:15am

Publié par Thomas Joly

Cannes 2024, c’est parti ! Le 77e Festival a débuté, ce mardi 15 mai, sur les chapeaux de roue, avec Camille Cottin en maîtresse de cérémonie d’ouverture. Dès son entrée sur scène et avant même de présenter le jury, la comédienne a abordé d’emblée le sujet qui était sur toutes les lèvres : le MeToo du cinéma. Son discours était parfait. Petit sourire en coin permanent, mépris affiché des us et coutumes dépassés du « vieux cinéma », tacle aux « messieurs tout-puissants » et dénonciation du patriarcat, alias « le plus gros méchant de tous les temps »… Tout y était.

Il s’agissait, évidemment, pour l’actrice de Dix pour cent de marquer son soutien sans faille à la vague féministe qui déferle sur le petit monde du cinéma français depuis les affaires Depardieu et Godrèche. Une façon, également, pour elle de faire référence à la tribune « Metoo, on persiste, on signe » publiée, ce mardi 15 mai, dans Le Monde. Signée par les pétitionnaires habituels (Angot, Adjani, Binoche, Robin, Torreton…), elle réclame notamment une nouvelle loi qui redéfinirait le viol en y intégrant la notion très vaporeuse de consentement. Une inversion de la charge de la preuve.

Un climat de suspicion généralisé

Si la politisation du Festival de Cannes fait la joie des militantes féministes, elle fait en revanche le malheur de Thierry Frémaux, délégué général de l’événement. « Avant, on ne parlait que de cinéma. Quand le festival commençait, on n'avait, nous organisateurs, qu'une seule angoisse : les films. Vont-ils être aimés ou détestés ? Quel sera le palmarès ? On ne parle plus du tout de ça… », déplore-t-il.

Hélas pour lui, il y a peu de chances que le sujet de discussion change, dans les prochains jours. Alors que l’inévitable Judith Godrèche est attendue, mercredi, sur la Croisette, où elle présentera un court-métrage consacré - bien évidemment - aux violences sexuelles, le magazine Elle a sorti, lundi soir, une enquête mettant en cause le producteur Alain Sarde. L’hebdomadaire a en effet choisi la veille de l'ouverture du festival pour publier les témoignages de neuf femmes accusant le producteur-star de viols, harcèlement et agressions sexuelles. Buzz garanti.

Cette nouvelle affaire survient alors que la rumeur de l'existence d'une « liste » d'acteurs, de réalisateurs et de producteurs français, accusés d'agressions sexuelles, circule depuis plusieurs semaines dans le microcosme du cinéma. Le 5 mai, Le Figaro s'en est fait l'écho, annonçant dans ses colonnes que leurs noms étaient susceptibles d'être lâchés en pâture « avant la montée des marches »… Si des doutes subsistent encore quant à l’existence réelle de cette fameuse liste, la chose est néanmoins prise très au sérieux. Selon La Tribune, la présidence du festival se serait attachée les services de l'agence de communication Image 7, dirigée par la puissante Anne Méaux, afin de parer aux éventuelles révélations scandaleuses qui impliqueraient des membres du jury ou des personnalités en compétition. On n’est jamais trop prudent.

Jean Kast

Source : http://bvoltaire.fr

Commenter cet article