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Le blog politique de Thomas JOLY

Faute d’avoir surveillé les frontières, on barricade les écoles

18 Octobre 2023, 06:12am

Publié par Thomas Joly

Rocio De Meer est une jeune députée espagnole du parti Vox. Sur son compte X (anciennement Twitter), une information en provenance de France, relayée par Le Parisien, l’a fait réagir : après l’attentat d’Arras, le gouvernement envisage d’installer des portiques de sécurité à l’entrée des écoles françaises. On y adjoindrait un sas étanche, surveillé par un gardien.  La photo choisie par Le Parisien - celle des portiques de sécurité d’un lycée de Riom, la région LR les expérimente déjà - montre des tourniquets à la structure massive, en forme de guérite. « S’ils avaient mis des contrôles aux frontières, ils n’auraient pas été obligés d’en mettre dans les écoles », commente sobrement Rocio De Meer.

Sur X, également, le député RN Grégoire de Fournas témoigne éberlué : « Le cartable de mes filles de 6 et 7 ans a été fouillé ce matin à leur arrivée à l’école. En refusant de contrôler nos frontières, nous basculons dans un monde dingue. »

Le terroriste ? Une aiguille dans une botte de foin

De fait, puisque la maison France s'entête à laisser sa porte d'entrée ouverte à tous vents, il faut bien aller fouiller les chambres, regarder sous les couettes et soulever les coussins et les nounours pour vérifier qu'un terroriste, une bombe, un couteau ne s'y cachent pas. Puis on y tient confinés les enfants, comme au lycée d’Arras. Comme au lycée, aussi, de Port-de-Bouc. Puisque toutes les autres pièces sont potentiellement dangereuses. Faute d’avoir su tenir l'ennemi à longueur de gaffe, d’avoir baissé la herse et levé le pont-levis, chaque cave, grenier, fond de placard doit être méticuleusement vérifié.

Même les 7.000 soldats (Éric Ciotti en demande 10.000) de l’opération Sentinelle annoncés par le ministre des Armées, à la demande du président de la République - ils vont « être déployés à travers la France pour renforcer la sécurisation des lieux sensibles » -, procède de la même logique de repli. L’armée est censée protéger… à l’extérieur. Au Mali, elle luttait contre l’islamisme pour le contenir loin de notre pays. Aujourd’hui, c’est sur le sol français qu’on lui demande de le surveiller. Les lignes ont bougé, l’adversaire est à l’intérieur. Mais comment pourrait-il en être autrement alors que personne n’a jugé utile de surveiller les accès ? Le terroriste est devenu l’aiguille dans la botte de foin.

Lundi soir, après l’attentat de Bruxelles, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé un « renfort des contrôles » à la frontière franco-belge. Preuve, en creux - tiens donc ! -, que la frontière, ce vieux concept désuet du siècle dernier, n’est pas complètement inutile pour empêcher la circulation des terroristes.

La Belgique pire que la France

« Quand je me contemple, je me désole. Quand je me compare, je me console », disait Talleyrand.  La Belgique est, en matière d'islamisme, dans un état encore plus dramatique que la France. Dans Libération, Jean Quatremer décrivait, quelques jours avant l'attentat de lundi soir, une « Belgique engluée dans le piège communautariste » : « À rebours de la plupart des pays européens, écrit-il, une bonne partie de la classe politique belge s’est gardée de qualifier les crimes du Hamas de "terrorisme". » Le « soldat belge » de la  vieille chanson populaire éponyme, reprise dans toutes les veillées scoutes, est bien loin. Sur les bords de l’Yser, où il montait la faction, il barrait le passage à tous, y compris au roi Albert… qui le décora, pour cela, de la croix de Guerre. Aujourd’hui, c’est dans le stade dédié au roi Baudouin que des supporters tremblants ont été bloqués, tandis que le terroriste, lui, gambadait en liberté.

Pour l’historien Pierre Vermeren, c’est « parce qu’une immigration marocaine venue du Rif a été laissée aux mains des prédicateurs salafistes que la radicalisation s’est opérée, en Belgique ». La Belgique n’a aucun passé colonial arabo-berbère, mais une immigration marocaine de travail a été organisée précocement, dès le début des années 60, via la convention belgo-marocaine signée le 17 février 1964.

En France, la loi Immigration poussée par le gouvernement et censée régler tous nos soucis comporte la régularisation des clandestins dans les métier en tension. Prétendre lutter contre l’islamisme et en favoriser le cheval de Troie qu'est l'immigration. Gérald Darmanin est fin prêt pour succéder à Emmanuel Macron en 2027 : il maîtrise en virtuose le « en même temps ».

Gabrielle Cluzel

Source : http://bvoltaire.fr

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