Sauvons nos traditions, sauvons les bouilleurs de crus !
Le droit de bouillir le cru est désormais un vague souvenir : alors qu’il se transmettait auparavant de façon héréditaire, il est bloqué depuis 1959, ne laissant que la possibilité aux bouilleurs de cru ayant acquis ce droit antérieurement à cette date de l’exercer ou de le transmettre à leur conjoint survivant.
Ne laissant que des octogénaires, voire nonagénaires, comme derniers garants de cette lointaine tradition, qui a accouché des nombreux spiritueux issus de fruits ou de plantes que nos belles régions connaissent, de la pomme pour le calvados normand, à la mirabelle pour l’alcool éponyme de Lorraine…
Cette mesure, prise au prétexte de préserver la santé publique, apparaît désormais comme un deux poids deux mesures grotesque et hypocrite : plutôt que de déguster avec délectation les productions artisanales de son terroir, l’on se précipite vers les alcool bas de gamme proposées dans les rayons des supermarchés. Favorisant ainsi la production industrielle, souvent étrangère, la quantité au détriment de la qualité, et la consommation abusive chez les plus jeunes de produits alcoolisés médiocres.
En éloignant autant le produit fini de sa matière première, cette mesure restrictive a finalement participé de ce climat mondialisant délétère qui déracine, fait de chaque chose un simple bien commercial qui doit être contrôlé par l’État et sur lequel une dîme doit être prélevée.
Le Parti de la France défend le droit des Français à perpétrer le savoir-faire de leurs aïeux. Sus aux confiscateurs d’alambics !
Victor Jan de Lagillardaie - Membre du Bureau politique du Parti de la France
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