La ville de Pantin devient Pantine : quand le socialisme woke n’a plus de limites
Le ridicule ne tue pas. Pour bien commencer l’année 2023, Bertrand Kern, maire socialiste de Pantin, en Seine-Saint-Denis, dévoile une idée surprenante : rebaptiser sa commune « Pantine » afin de mieux lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes. Une décision qui, si elle peut prêter à sourire, illustre à elle-seule les abîmes du wokisme.
Un coup de com’ woke
« Pantin s’appellera pendant un an Pantine ». L’annonce est solennelle. Dans une courte vidéo postée sur les réseaux sociaux, Bertrand Kern, maire de Pantin depuis 2001, annonce son intention de changer subtilement le nom de sa ville. L’objectif ? Placer l’année 2023 « sous l’égide de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les violences faites aux femmes ». Et l’édile de préciser : « ajouter la lettre "e" au nom de la ville peut paraitre anecdotique mais ce petit "e" accroche le regard, questionne, interpelle ».
[VOEUX DU MAIRE @BertrandKern]
— Ville de Pantin (@VilledePantin) January 2, 2023
Bertrand Kern présente ses vœux aux Pantinois pour cette nouvelle année.
Et en 2023, la ville de #Pantin s’engage résolument pour l’égalité femmes-hommes et devient Pantine.
La suite ci-dessous 👇 pic.twitter.com/ygpLKirftS
Aussitôt annoncée la mesure entraine son flot de railleries, mais également d’inquiétudes. « C’est une mesure désespérément électorale qui symbolise la décadence socialiste jusqu’à la caricature ! » s’emporte Guy Carlier sur Sud Radio.
📣 #Pantin devient #Pantine au nom de l'égalité hommes-femmes
— Sud Radio (@SudRadio) January 4, 2023
🗣️ @guycarlier2013 : "Au contraire, cela démontre qu’il n’y a pas d’égalité ! C’est une mesure désespérément électorale et qui symbolise la décadence socialiste jusqu’à la caricature !"
📺https://t.co/u3zN3JeT2J pic.twitter.com/eUhVRhZfY8
« Quand s’occupe-t-on des vrais sujets ? » s’interroge de son côté un internaute perplexe. Pour d’autres, le sujet est un peu trop sérieux pour être résumé à un changement de nom. Enfin, certains s’inquiètent du coût du telle initiative. Pour calmer la polémique, le service de communication de la commune précise d’emblée que ni les panneaux de la ville, ni les papiers en-tête de la mairie ne seront modifiés. Seules les grandes lettres au bord du canal de l’Ourcq accueilleront bientôt un « e » supplémentaire.
Mais aussi symbolique soit-il, ce coup de communication ne passe pas dans les rangs de l’opposition. « Le changement du nom de la ville de Pantin pour l’année 2023 n’a pas été voté en conseil municipal et je trouve cela scandaleux car l’égalité Femmes-Hommes et la lutte contre les violences faites aux femmes méritent mieux qu’un coup de communication » s’insurge Geoffrey Carvalhinho, élu municipal d’opposition sur son compte Twitter. Ainsi, si la décision de faire de l’année 2023 une « année féministe » a bel et bien été discutée et adoptée lors du dernier conseil municipal, celle de changer le nom de Pantin serait du seul fait du maire.
Des migrants au féminisme
Après la partie de Monopoly d’Olivier Faure et le clip déroutant sur les difficultés des Français, le Parti socialiste semblait avoir touché le fond dès les premiers jours de l’année 2023. C’était sans compter sur l’inventivité de la majorité municipale de Pantin.
2023 : Et si on changeait les règles du jeu ?
— Olivier Faure (@faureolivier) December 31, 2022
🎊 Bonne année à toutes et à tous ! pic.twitter.com/PyTGDkooSB
Avant de se tourner vers le féminisme, Bertrand Kern avait un autre combat à cœur : les migrants. Dès 2016, avec plusieurs maires socialistes et écologistes, il s’engage pour l’accueil des migrants en région parisienne. Cinq ans plus tard, toujours maire de Pantin, l’élu vote une subvention de 5.000 euros en faveur de SOS Méditerranée et rejoint le réseau des « collectivités solidaires ». « SOS Méditerranée est la seule solution », selon lui, pour secourir « ces hommes et ces femmes qui sont en grande détresse ». Puis, fidèle à Anne Hidalgo, dont il soutient la candidature à la présidentielle, Bertrand Kern lance sa croisade contre les voitures. Dès 2018, il soutient avec sa commune la création de zones à faibles émissions (ZFE) puis impose une limitation à 30 km/h dans sa ville. S’en suit, en 2021, l’instauration de la « Journée sans voiture ». Une écologie qui se soucie peu des Français les plus modestes…
Cette fois-ci, c’est donc à la question de l’égalité entre les femmes et les hommes que l’édile de Pantin souhaite s’attaquer. Nul doute que l’initiative de consacrer l’année 2023 à cette cause lui a été soufflée par son adjointe aux questions d’égalité, Hawa Touré, une militante proche du clan Traoré (famille d’Adama Traoré, décédé en 2016, qui milite contre « les violences policières »). D’ores et déjà, la commune prévoit une exposition sur les grilles de l’Hôtel de ville sur « Les femmes d’hier, relèves de demain ».
Plutôt que de s’attarder sur sa communication – au passage réussie puisque l’ensemble des médias s’en font l’écho – Bertrand Kern et sa majorité devraient sans doute s’atteler aux vrais enjeux de leur commune : lutte contre le trafic de drogue, sécurité face aux toxicomanes, ouverture de place en crèche pour aider les femmes…
Clémence de Longraye
Source : http://bvoltaire.fr
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