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Le blog politique de Thomas JOLY

Emmanuel Macron peut-il se refaire la cerise avec une victoire des Bleus ? Rien n’est moins sûr…

17 Décembre 2022, 10:32am

Publié par Thomas Joly

C’est la question qui agite le petit monde politico-médiatique – enfin, celui qui n’a que ça à faire de ses journées – : oui ou non Emmanuel Macron pourrait-il éventuellement se refaire une santé sondagière, si d’aventure nos Bleus devenaient une troisième fois champions du monde de football ?

En la matière, il y a évidemment le précédent Jacques Chirac. Notre première coupe, en 1998, avait fait bondir sa cote soudainement de 18 %. Celle de son Premier ministre d’alors, Lionel Jospin, avait suivi. Cette jurisprudence est pourtant toute relative. En effet, le trophée de 1998 était le premier du genre. Aujourd’hui, il n’a plus la saveur de l’inédit. Notons encore que l’envolée chiraquienne fut tôt suivie d’une descente aux enfers dans les enquêtes d’opinion, sorte de préambule au 21 avril 2002, le premier tour présidentiel qui vit surgir Jean-Marie Le Pen avant une réélection pour le moins abracadabrantesque.

Bref, il s’agit manifestement d’un fusil à un coup. En juillet 2016, lors du championnat d’Europe, quand la France s’incline devant le Portugal (1-0), la popularité du Président François Hollande ne monte ni ne baisse. Pareillement, cinq mois après, le 15 juillet 2018, alors que l’équipe de France peut faire coudre une seconde étoile sur son maillot après avoir battu la Croatie en finale (4-2), la popularité d’Emmanuel Macron continue de plafonner à 23 % d’opinions favorables. D’effet foot, il n’y a pas, il n’y a plus. D’ailleurs, il ne faut pas prendre les Français pour des andouilles, eux qui savent d’instinct si le premier d’entre eux est un authentique fan de football ou s’il fait juste semblant.

Jacques Chirac, lui, s’en moquait comme de son premier reniement politique. Il se trompait dans le nom des joueurs. À la garden-party de l’Élysée, il commença à féliciter les vainqueurs de la Coupe de France avant d’évoquer celle du monde ; la Corona était peut-être passée par là. Lors de la finale, son écharpe des Bleus lui allait comme un tutu à un percheron. Peu importait, nos joueurs l’avaient à la bonne, surtout quand il leur rendait visite dans les vestiaires, leur racontant de grosses blagues qui tachent et qui auraient fait honte au plus déluré des carabins.

François Hollande, c’était un peu pareil, le côté hussard en moins. Emmanuel Macron, itou. D’ailleurs, comment prendre au sérieux un natif d’Amiens qui dit soutenir l’Olympique de Marseille contre le Paris Saint-Germain ?

D’ailleurs, en politique, les véritables amoureux du ballon rond sont ailleurs. Philippe Séguin et Éric Zemmour, par exemple. Et le plus acharné d’entre eux, spectateur notoirement plus que bruyant dans les stades ? Nicolas Sarkozy, évidemment, qui ne fut pas pour rien dans l’attribution de cette Coupe du monde au Qatar. Pourtant, les hommes politiques, femmes comprises, savent fort bien que cet investissement est loin d’être rentable à tous les coups. Peu importe, ils y vont quand même, quitte à risquer le hors-jeu.

Ce que confirme, d’ailleurs, Vincent Duluc, journaliste à L’Équipe : « Les politiques calculent toujours à l’avance. C’est pourquoi Sarkozy, en 2010, a envoyé ses ministres Roselyne Bachelot et Rama Yade en Afrique du Sud [l’équipe de France était en crise, NDLR. Après avoir reçu le sélectionneur Raymond Domenech à l’Élysée, il s’est dit que ça sentait mauvais et qu’il n’irait pas. […] Les politiques veulent être associés à la victoire, pas à la défaite. »

Mais est-ce forcément ce qu’attend d’eux le peuple : celui des électeurs et des supporters, souvent le même ? La réponse est dans la question.

Nicolas Gauthier

Source : http://bvoltaire.fr

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D
Avec cette défaite de l équipe de France ? , il n'y a que chez nous que ca se passent d honorer une équipe perdante ! Qui pendant 80 minutes était complètement dépassé ! Il est grand temps de metttre un grand coup de pied dans ce pays surfait et de plus en plus immigrationiste !
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