Un candidat de la NUPES rattrapé par son passé : lorsqu’il sniffait du… Doliprane !
Cette campagne pour les élections législatives, quoique peu suivie par une majorité de nos compatriotes, est décidément un délice quotidien. Surtout quand un événement a priori anodin, mais amplifié par ces réseaux sociaux grâce ou à cause desquels ce qui aurait fait naguère quatre lignes dans la presse régionale s’étale désormais sur la place publique, tout en venant sortir les électeurs de leur hébétude.
De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une vieille vidéo, exhumée par Damien Rieu, porte-parole d’Éric Zemmour, et concernant un certain Léon Thébault, candidat mélenchoniste dans la première circonscription de l’Aveyron, en train de se faire une ligne de poudre blanche dans une boîte de nuit. Là, tout se corse, comme on disait jadis dans la French Connection. Et l’infortuné Léon Thébault, affichant aujourd’hui 21 printemps, d’en ces termes se justifier : « Cette vidéo est ancienne. Elle date de quand j’étais en classe de première. Nous étions en soirée avec des amis et il ne s’agissait pas de drogue, mais d’un Doliprane écrasé, réduit en poudre. C’est le genre de choses stupides que l’on peut faire lorsqu’on est adolescent en soirée. »
Bonsoir @LeonThebault c’est bien vous sur cette vidéo ? #Nupes #Aveyron #Rodez pic.twitter.com/UEusYVVLzb
— Damien Rieu (@DamienRieu) June 5, 2022
Là, les bras nous en tombent des mains. C’est sûr que tous les vingtenaires friqués en goguette et partis courir le guilledou en night-club ne rêvent que d’une chose : sniffer du Doliprane, juste histoire d’aller jusqu’au bout de la night, et même plus si affinités…
D’ailleurs, en son temps, Keith Richards, guitariste en chef des Rolling Stones, a assis sa réputation de gentleman « le plus élégamment dévasté du monde » en respirant du Doliprane comme si sa vie en dépendait ; la chose est connue. Tout comme ses overdoses de Doliprane à répétition l’ont régulièrement amené à nombre de cures de désintoxication en Suisse. Décrocher de l’héroïne et de la cocaïne ? Une blague. Mais en finir avec la dépendance au Doliprane, on vous laisse imaginer le chemin de croix…
Quelle idée a bien pu traverser l’esprit exalté de l’infortuné Léon Thébault, peut-être schnouffé à l’insu de son plein gré, tel un vulgaire Richard Virenque, de s’empêtrer dans d’aussi grotesques menteries ? Pourquoi ne pas dire la vérité, surtout lorsque candidat d’un mouvement n’ayant pas exactement fait de la lutte contre les stupéfiants l’une de ses priorités premières ? Une ligne de coke ? La belle affaire… Il ne pourra jamais avoir les narines aussi poudrées qu’un Thierry Ardisson ayant eu, lui au moins, le courage d’assumer ses diverses addictions passées. Et c’est sans oublier les autres, issus des univers de la politique, de la restauration, du sport de haut niveau et des médias, qui n’ont jamais été les derniers à se servir d’une paille autrement que pour siroter un diabolo-grenadine. Voilà qui lui aurait sûrement évité de passer à la fois pour un potentiel accro et un patenté nigaud.
En la circonstance, permettons-nous de citer les grands auteurs, Fernand Raynaud, en l’occurrence, et son fameux sketch « Tonton, pourquoi tu tousses ? », histoire d’un pauvre gugusse se faisant poisser à la douane avec un gros paquet de poudre blanche.
Extrait : « Il y a le douanier qui rigole. C’est bien la première fois que je vois rire un douanier d’une face aussi intelligente. Dis donc, alors, une petite anecdote, trois fois rien : tu sais qu’ils ont analysé le bicarbonate ? Allô Tonton, pourquoi tu tousses ? Ç’en n'est pas du bicarbonate ! C’est du sucre en poudre ! »
Pas du tout ! Du Doliprane, qu’on vous dit…
Nicolas Gauthier
Source : http://bvoltaire.fr
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