Un suspense insoutenable : qui sera le nouveau Premier ministre de Macron ?
À peine l’élection présidentielle achevée, le barrage à l’extrême droite démonté, rangé dans un hangar pour la prochaine fois, voilà que les médias se posent déjà la question essentielle : qui sera le nouveau Premier ministre de Macron et chef provisoire du théâtre guignol ?
Dans toutes les rédactions, on s’affaire, on enquête, on suppute, on pronostique… Et les commentaires vont bon train. Il est vrai que le sujet est important, et cette nomination peut changer la face du monde.
Un qui n’a de toute façon aucune chance, c’est Édouard Philippe, caracolant fièrement à la tête de son parti Horizons : « Aucune circonscription pour Horizons, ce sont des cons ! a dit le réélu Macron. Il me doit tout et il pense qu’on est égaux. Il a fumé les vapeurs du port du Havre ! », rapporte Europe 1. Voilà qui a le mérite d’être clair ! L’ancien Premier ministre, le premier Premier ministre, du monarque ne deviendra pas le dernier : qu’on se le dise ! Allez ouste, à la niche !
Une qui ne le sera pas non plus, c’est Carole Delga, la présidente socialiste d’Occitanie. Reconduite aux dernières régionales avec un score pourtant ridicule par rapport aux inscrits, elle se sent pousser des ailes, surtout depuis que son parti ne pèse plus que 1,7 % des votants, ce qui doit faire du presque zéro pour cent des inscrits. Dans ces conditions, c’est vrai, on peut l’imaginer Premier ministre, d’autant que des bruits courent que Macron choisirait une femme, c’est à la mode… Mais la dame, qui est une moraliste, et une constructrice de barrages contre l’extrême droite, a prévenu, concernant le rapprochement LFI/PS. Citant Mendès France, elle affirme : « La morale en politique interdit que stratégie et convictions divergent… » Hors de question qu’elle se rallie au Macron !
Et puis, il y a l’éternelle Ségolène, revenue des pôles, encore plus pétrie de « bravitude ». Elle refait surface, régulièrement, pour proposer ses services… Mais dans la même catégorie, elle est en concurrence avec le champion des valeurs de la République, le grand social républicain Valls, rentré bredouille des élections dans la monarchie espagnole, toujours au chômage, et qui se cherche un poste digne de lui.
Mais il y a aussi Mélenchon qui, confondant les législatives et les présidentielles, s’est fait faire une affiche sur laquelle est inscrit « Élisez-moi Premier ministre ! » Se croyant sans doute déjà dans la VIe République, il pense que le Premier ministre est élu au suffrage universel !
Évidement, je sais bien que le réélu ne m’écoutera pas mais, s’il est en panne d’idées, je pourrais lui en proposer quelques autres.
Pourquoi ne pas nommer le syndicaliste macronien du « en même temps », le fringant sergent Martinez-Garcia ? Sa moustache bien gonflée, il dirait aux travailleurs qu’il est contre la retraite à 65 ans tout en la faisant voter.
Ou bien Valérie la blonde qui proposerait dans toute la France l’ouverture de Jurassic Park LRPS où l’on verra courir des Appelodons, sorte de tyrannosaures qui dévoreraient les économies des Français et réduiraient le déficit public.
Mais je pense aussi à l’anticapitaliste Poutou qui a voté pour le capitaliste Macron ou à Sandrine Rousseau qui pourrait s’installer avec son homme déconstruit à Matignon, où elle créerait un centre d’innovation permanente et de plans délirants quinquennaux…
Le suspense est à son comble et nous avons tous hâte de savoir qui sera le prochain inutile politique. Qui, après Castex, viendra dire aux Français s’ils doivent rester assis ou debout dans les cafés et que l’on va construire des éoliennes car il est urgent de brasser du vent.
Jean-Pierre Pélaez
Source : http://bvoltaire.fr
Commenter cet article