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Le blog politique de Thomas JOLY

Fermeture provisoire de mosquées radicales : le dernier grand bluff de Darmanin

18 Mai 2022, 16:12pm

Publié par Thomas Joly

C’était l’application concrète de la loi Séparatisme dont on nous promettait, à cor et à cri, qu’elle mettrait fin aux ambitions politiques de l’islam radical. Au mois de janvier 2022, 21 mosquées sur plus de 2.600 étaient fermées.

Coup d’épée dans l’eau ou coup de massue sur le crâne des prosélytes les plus actifs de l’islam radical. Hélas, si le locataire de la Place Beauvau s’est habitué aux coups de communication, à l’heure ou nous parlons, la plupart de ces lieux de culte ont rouvert. Pourquoi ? Parce que le délai de fermeture ne peut légalement pas excéder six mois. En d’autres termes, on ajourne le problème sans le régler. Ainsi, la mosquée de Pantin, qui avait été fermée après avoir diffusé la vidéo du père d’un élève qui avait conduit à la décapitation de Samuel Paty, a bel et bien rouvert ses portes, ce 9 avril 2022. Le Monde était présent à cette réouverture et les verbatim sont gratinés.

Abdourahmane Dramé, ancien imam et impliqué de longue date dans cette mosquée, a estimé que le recteur de la mosquée M/ Henniche, qui avait fait circuler la vidéo de l'assassinat de Samuel Paty sur le compte Facebook de la mosquée, avait « bien travaillé » pendant huit ans. « Mais ce qu’il a fait, c’est ça qui a gâché tout », a-t-il regretté. « C’est une injustice réparée, il n’y a que de la joie », a réagi, vendredi, Ismaël Touré, bénévole de la mosquée. « La fermeture de notre mosquée, c’est juste pour l’exemple. Sinon, quelle est l’implication de la mosquée de Pantin par rapport aux événements du meurtre du professeur ? », s’est-il interrogé. « Le recteur avait fait une faute inexcusable en relayant cette vidéo, mais sanctionner l’ensemble des fidèles était injuste », avait, de son côté, déclaré, jeudi, le maire PS de la ville, Bertrand Kern.

Comme si, finalement, les élus locaux avaient laissé Darmanin faire sa communication mais qu’au final, rien ne change. Toutefois, le délai de six mois n’est pas incompressible. Ainsi, à Allonnes notamment, la mosquée accusée de diffuser des messages de haine n’a toujours pas rouvert. Néanmoins, une association s’est constituée pour la reprendre. Tout cela tient de la finasserie juridique. On garde les mêmes, on change le nom de l’association, on remplace le recteur par un de ses adjoints. Et les exemples se multiplient. Hier, c’est la mosquée de Beauvais qui s’est vue délivrer une autorisation d’ouverture provisoire. Avec le départ de l’imam concerné, les autorités ont acté la réouverture. Les fermetures administratives ne sont que des outils temporaires qui s’attaquent aux conséquences de l’implantation de l’islam en France mais non à la cause profonde. Cela a permis à Beauvau de faire illusion pendant deux ans. Mais, au lendemain de l’élection présidentielle, on s’aperçoit que rien n’est réglé.

Marc Eynaud

Source : http://bvoltaire.fr

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