La guerre nucléaire n'aura donc pas lieu
La Russie a fait connaître la liste des cas de figure qui la conduirait à utiliser l'arme suprême. En gros : elle l'utilisera si quelqu'un l'utilise contre elle en premier ou si quelqu'un, avec ou sans arme nucléaire, met en péril l'existence même de la Russie.
Depuis plusieurs semaines, les médias et les experts foireux alimentent un discours d'après lequel la doctrine russe en matière nucléaire serait différente de la nôtre : nous autres les Occidentaux, comme nous sommes le camp du bien et des gens sensés, nous considérons que l'arme nucléaire est une arme de non-emploi en soi, absente de notre arsenal offensif et envisageable seulement pour répondre à une attaque nucléaire.
Tandis que la Russie, d'après ces experts, aurait une doctrine différente qui prévoirait de pouvoir utiliser des frappes tactiques nucléaires en premier, finalement comme si ces armes étaient conventionnelles. On a même vu un général français retraité dont j'ai oublié le nom, nous dire il y a environ trois semaines que la Russie, pour se sortir du conflit, pourrait bien raser une ville ukrainienne avec une frappe tactique nucléaire histoire de calmer tout le monde, façon Hiroshima.
Finalement non, la doctrine russe en matière nucléaire est bien la même que la nôtre : on ne touche pas à la mère de toutes les bombes, sauf si quelqu'un nous balance la sienne dessus en premier et/ou veut nous rayer de la carte comme nation.
Il s'agit bien d'une guerre conventionnelle, la 47.000e de l'Humanité, menée par un État rationnel qui n'a pas et n'a jamais eu l'intention de jouer le destin de la terre pour un bout de Donbass.
Fin du sketch.
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