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Le blog politique de Thomas JOLY

Sables-d’Olonne : Zemmour, Villiers et Buisson rassemblés au chevet de saint Michel

10 Janvier 2022, 06:57am

Publié par Thomas Joly

« Dans un monde dévoré par l’individualisme, j’ai beaucoup de respect pour ceux qui s’engagent pour le bien commun, pour ceux qui s’engagent pour le pays. Naturellement, j’ai aussi du respect pour tous ceux qui ont le courage de défendre notre statue saint Michel et nos attachements culturels vitaux. » C’est en ces termes que Yannick Moreau accueillait, dans sa mairie des Sables-d’Olonne, Éric Zemmour et Philippe de Villiers, venus apporter leur soutien dans la défense de la statue de saint Michel. Sur la place, une « Marseillaise » est entonnée spontanément et la foule compacte acclame le candidat en scandant « Zemmour Président ». Après la rencontre avec le maire, Éric Zemmour avait rendez-vous avec les Français pour un nouveau meeting, salle Audubon. Un homme venu de Saint-Nazaire nous raconte qu’il est au RSA, qu’il ne votait plus mais que, pour lui, cette campagne est une lueur d’espoir. Ovationnés, Éric Zemmour et Philippe de Villiers saluent leurs supporters.

Le fondateur du Puy du Fou ouvre le bal par une allusion à Emmanuel Macron qu’il imagine sur le Titanic : « J’ai envie d’emmerder les poissons », lance-t-il avec son humour légendaire. L’ancien ministre est visiblement heureux de renouer avec la politique nationale, il jubile. Éric Zemmour enchaîne : « S’il y avait eu un Philippe de Villiers par région, la France serait sauvée. » Il flotte ici un air de Villepinte, les drapeaux s’agitent, les militants sont galvanisés.

À son tour, Éric Zemmour puise son discours dans l’identité vendéenne : « Ce sont les soubresauts de l’Histoire qui ont appris aux Vendéens à se prendre systématiquement en main pour forger leur destin. » Il célèbre le « miracle vendéen », « cette culture de l’audace, de l’innovation et de l’entrepreneuriat ». Cette Vendée est, pour le candidat, « l’antithèse de tout ce qu’ont fait nos élites parisiennes depuis 40 ans : pas de désindustrialisation, pas de délocalisation, pas de métropolisation, pas d’immigration ! » Dehors, sous la pluie, une poignée d’opposants dressent quelques drapeaux aux couleurs de la CGT et de la LGBT, et des pancartes : « Les racistes migreront en enfer » ou « Plus d’amour, moins de Zemmour ».

Le trio de la Rotonde reconstitué

Après avoir rappelé que « la patrie, pour nous, ce sont ces monuments, ces églises et ces statues, ce sont ces paysages et ces villages, ces esprits du passé et ces souvenirs qu’on refuse d’oublier », Éric Zemmour et son cortège se déplacent vers la devenue célèbre statue. Surprise, Patrick Buisson fait son apparition auprès d’Éric Zemmour et de Philippe de Villiers, et offre à la foule cette image de la droite hors les murs qu’ils ont théorisée ensemble à la Rotonde. Une nouvelle unité française émerge au pied de saint Michel avec ce trio enfin reconstitué. Au cours d’une interview exclusive (à retrouver in extenso prochainement sur le site), Boulevard Voltaire a pu les rencontrer à l’issue de leur déjeuner.

À la question de la division des voix à droite, Éric Zemmour tient à « tordre le cou à un mythe » : « Les candidatures uniques ne gagnent pas forcément et les candidatures multiples ne sont pas forcément signe de défaite. » De sa rencontre avec les Vendéens, il évoque « l’enthousiasme, la chaleur, la ferveur de toutes ces personnes venues communier dans cette défense de la France et de ses traditions, dans cette Vendée millénaire qui ne veut jamais céder, jamais se coucher ». À ses côtés, Philippe de Villiers sourit et complète : « Un pays peut se fracturer, mais s’il garde le principe de l’unité française que veut faire Éric Zemmour, alors il peut se redresser. La Vendée est une miniature métaphorique de la France que nous voulons. » Patrick Buisson dénonce « la modernité qui a détruit les liens sociaux » et appelle à renouer avec la tradition, « notre mémoire, notre Histoire, tout ce qui fait partie de notre culture ».

Iris Bridier

Source : http://bvoltaire.fr

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