La version « française » de Greta Thunberg est arrivée
Avec quelques années de retard, la France tient enfin son adolescent sauveur de planète. Comme Greta Thunberg, il marche pour le climat, comme Greta, il s’assoit devant des bâtiments officiels pour alerter les grands de ce monde, mais la comparaison s’arrête là. Le jeune Vipulan Puvaneswaran, encensé par Le Parisien, n’est qu’une pâle copie du modèle original.
Ses yeux ne lancent pas d’éclairs lorsqu’il s’exprime, plus posé, moins possédé par les forces du bien. Soyons juste, la contrefaçon est grossière.
Si la forme est assez éloignée des gesticulations suédoises, le fond laisse également à désirer. À l’obsession climatique, le militant en herbe adjoint le volet « sauvegarde du vivant ». Sur ce point, personne ne saurait lui reprocher de dénoncer la surpêche et autres disparitions d’espèces animales. Au terme de son voyage, l’automobiliste constate l’absence d’insectes écrasés sur son pare-brise… Où sont-ils passés ? Si Greta ne les a pas mangés, nul doute que l’industrie agroalimentaire s’est chargée de la besogne.
Mais au diable ces quelques heureuses dissemblances entre l’égérie nordique et la version française, Le Parisien accourt et s’agenouille devant le Messie. Si jeune, si pétri de planète, si Greta-compatible…
À l’occasion de la sortie du documentaire Animal dans lequel le héros parcourt le monde en compagnie de la Greta anglaise pour alerter sur la crise de la biodiversité, le quotidien dresse un portrait dithyrambique de Vipulan, 18 ans et déjà engagé dans la lutte pour la sauvegarde de la nature. Comme c’est attendrissant.
« Au “no future”, il préfère l’action. Celle qui sensibilise et participe, il l’espère, au changement culturel nécessaire. » Notre bon Macron ne manquera pas d’apporter tout son soutien à ces braves petits qui constatent les désastres occasionnés par les puissances financières qu’il représente.
L’innocence de la jeunesse arrive à point nommé pour égarer le citoyen. Le « changement culturel » évoqué tendrait à sous-entendre que le comportement du consommateur est la cause du désastre. « En 50 ans, nous avons éliminé 50 % de la vie sauvage sur terre », affirme la bande-annonce du documentaire. NOUS ? Que ceux qui ont exigé des bananes présentées dans une barquette en plastique se dénoncent !
À défaut de cibler les responsabilités politiques, la mouvance écolo en culottes courtes culpabilise le citoyen. Le média mondialiste en redemande !
Jany Leroy
Source : http://bvoltaire.fr
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