Décadence : comment abandonner ses libertés sans s’en rendre compte
Il est de plus en plus clair que nous assistons aujourd’hui, éberlués, à la mise sous séquestre de nos libertés fondamentales. Nos libertés sont confisquées, soumises à un chantage sanitaire. Nos biens, notre droit de propriété, seront demain saisi sous couvert de la dette. Tout ce que nos ancêtres avaient acquis, au prix de sacrifices, nous est retiré, sans que nous semblions en mesure de réagir.
Mais tout cela entre dans l’ordre des choses. Les techniques évoluent, les lois qui régissent la vie humaine restent. La liberté ne tient que pour des peuples responsables, qui assument leurs actes, suffisamment éduqués pour savoir ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Quand des idéologies fumeuses sèment la confusion dans les esprits, plus rien ne tient. Quand le vulgaire vient railler le noble, quand le laid prétend valoir autant que le beau, quand la fainéantise obtient des droits sur les fruits de ceux qui travaillent, quand le narcissisme est érigé en valeur suprême, quand la lâcheté l’emporte toujours sur le courage, quand le vice se pose en vertu, le peuple ne sait plus ce qui est bon, et ce qui ne l’est pas.
Dans le chaos et la confusion qui règnent, les gens se réfugient dans une quête effrénée de plaisirs et loisirs futiles, et oublient tout cela dans des addictions en tous genres. Puisque plus rien ne tient debout, puisque l’avenir est bouché, puisque la société est atomisée, autant vivre pour soi, et dans l’instant présent. Puisque tout est permis, on se permet de faire tout et n’importe quoi. Et quand on se retrouve le nez dans le mur, l’assistanat est là pour nous sauver de nos propres turpitudes : ceux qui, malgré tout, s’efforcent de bien faire se retrouvent ainsi convoqués pour venir au secours de ceux qui se perdent dans des libertés factices et illusoires.
C’est cet homme postmoderne blasé, athée, sans idéal ni valeurs cardinales, perdu dans un océan de relativisme, qui ne sait plus ce qu’il doit faire. Et qui ne fait plus rien, même lorsqu’on lui enlève l’essentiel. Est-il d’ailleurs en mesure de comprendre ce qui est essentiel, et ce qui ne l’est pas ? Se rend-il vraiment compte de ce qui se passe, ou se berce-t-il dans le confort d’illusions qui voudraient que la fête décadente reprendra de plus belle en temps voulu ?
Y a-t-il encore assez de gens réalistes, responsables, déterminés, pour pouvoir arrêter ce désastre ? Telle est la grande question qu’il faut désormais se poser, dont la réponse conditionnera la survie de notre civilisation.
Olivier Piacentini
Source : http://ripostelaique.com
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