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Le blog politique de Thomas JOLY

Où sont les genoux à terre et les manifestations pour Mélanie ou pour Thomas ?

8 Juillet 2020, 06:34am

Publié par Thomas Joly

18 secondes au JT de TF1. 18 misérables petites secondes.

C’est le temps consacré au meurtre de Mélanie Lemée, gendarme de 26 ans, originaire de La Ferté-Macé (Orne), heurtée volontairement par un individu défavorablement connu des services de police et fuyant un contrôle de police au volant d’un véhicule pendant un contrôle routier à Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne).

Un vivre ensemble qui n’existe pas

A peine quelques articles dans les journaux pour Thomas, un jeune de 23 ans poignardé à mort à Sarcelles au mois de mai, par un délinquant dangereux qui venait d’être libéré de prison pour d’obscures raisons.

« La famille de Thomas, poignardé à mort à Sarcelles, «ne veut pas de récupération politique » ose Victor Tassel, journaliste du Parisien, ce même journal qui, récemment encore, dépliait le tapis rouge pour Assa Traoré « l’anti-racisme en mode combat ».

La presse mainstream jusqu’à vomir. Les élites médiatiques et politiques nauséabondes. Et ces blancs, qui meurent, encore et encore, parce que ceux qui dirigent ce pays, nos sociétés occidentales, ont fait de nos territoires des laboratoires d’un « vivre ensemble » qui n’existe pas, et qui ne marche pas, qui plus est lorsque des millions de gens que rien n’unit et ne rassemble sont forcés à cohabiter sur un territoire donné.

Je n’en ai strictement rien à faire que la famille de Thomas ne veuille pas (ou qu’elle subisse des pressions pour le dire) de récupération politique. Car il ne s’agit pas que de ce jeune homme. Il ne s’agit pas que du chagrin d’une famille qui conduira à une énième marche blanche. « Mort pour rien ». Jusqu’au prochain.

Il ne s’agit pas que de Mélanie Lemée, gendarme assassinée dans l’exercice de ses fonctions notamment parce que la presse mainstream et des politiques irresponsables rendent possible, depuis des semaines, une détestation des forces de l’ordre qui confine à la haine, et donc à des actes de ce type. La photo de la jambe arrachée de Mélanie Lemée devrait d’ailleurs être adressée à toutes les rédactions qui ont fait de la famille Traoré la nouvelle incarnation de la résistance en France. Pour l’exemple.

Il s’agit de tous ces hommes, ces femmes, qui depuis des années dans ce pays, se font détruire ou meurent pour une cigarette refusée, pour un simple regard, pour une banale altercation, dans les rues de nos villes gangrénées par une violence gratuite inouïe. De M. Le Chenadec à Marin, en passant par Laura, Mauranne, et tous les autres, anonymes…la liste est trop longue.

De toutes ces jeunes femmes qui se font violer et agresser sexuellement dans les rues de nos villes, et qui ne trouvent comme seules réponses pénales que le laxisme, comme seule réponse politique que la culpabilisation, le « pas d’amalgame », et les clips de sensibilisation orwellien où les prédateurs sont tous blancs, ce qui reflète la réalité comme tout le monde le sait…

Des hommes et des femmes qui meurent, victimes d’individus que la justice a libéré de manière anticipée de prison. Victimes d’individus à qui l’on ne cesse de répéter depuis la tendre enfance qu’ils seraient les « victimes d’un système » et à qui certains aujourd’hui voudrait rajouter en plus la nouvelle excuse du « racisme systémique ».

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