Mouvement national : il est temps de se bouger !
Il y a trente cinq ans, une union des droites sans exclusive mais dont le FN aurait été un élément fort aurait permis d'interrompre la marche funèbre de la France vers l'abîme.
Aujourd'hui il est trop tard. Ceux qui en rêvent encore et l'appellent de leurs vœux nous font perdre du temps et se font les complices conscients ou somnambules du régime.
C'est dans la rupture — et dans la rupture seulement — avec le Système que s'ouvrira la voie politique du redressement national.
Comment l'accomplir ? Certainement pas en se livrant aux incantations rituelles qui, depuis trop longtemps, figent notre camp dans l'ossification de la nostalgie.
Certainement pas en continuant de se plaindre des dérives marinistes tout en contribuant, par habitude, lassitude et résignation, à entretenir le leurre d'un rassemblement bancal dont chacun sait pourtant qu'il mène à un cul de sac.
Certainement pas en cherchant — un peu à la manière du Père Soubise fouillant l'obscurité à la faible lumière d'une lanterne déclinante pour tenter de retrouver son armée disparue — l'homme providentiel dans un catalogue de vieilles images sépia des laissés pour compte de la politique politicienne, de la philosophie rance, de la minable et impalpable "société civile", ou même de nos glorieux tableaux étoilés.
Certainement pas en se baignant dans l'illusion d'un retour en politique de tel ou telle qui, ayant abandonné le champ d'action public pour s'endormir dans le lit stérile de la métapolitique, pourrait, espèrent encore certains, revenir en gloire.... En 2027, 2032, 2037 ?
Partout en Europe, des forces nouvelles naissent, s'organisent, se structurent à partir d'une avant-garde agissante, imaginative et déterminée ; partout en Europe, ces mouvements de rénovation et d'énergie retrouvée rencontrent l'adhésion populaire et, partis de rien ou de peu, marchent résolument sur le chemin du pouvoir, faisant bouger les lignes et bousculant les formations anciennes, dépassées.
Je ne vois aucune raison pour que la France reste plus longtemps éloigné de ce processus vitaliste. Il est temps de se bouger.
Jean-François Touzé - Délégué général du Parti de la France
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