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Le blog politique de Thomas JOLY

La toxicomanie après la coronavirose

13 Mai 2020, 06:43am

Publié par Thomas Joly

Pas encore sortis de l’ornière creusée par le Covid-19 que, déjà, s’expriment des revendications ou des suggestions pour prendre rang dans la distribution larga manu qu’effectuent les décideurs de notre nation qui se drogue à la dette. Ils devraient considérer en priorité les suggestions débouchant sur des conséquences importantes et pouvant contribuer à résorber notre dette abyssale. Les bonnes idées ne sont pas inéluctablement ruineuses ; c’est à cela que l’on peut les croire bonnes. Les toxicomanies sont, à ce propos, un bon sujet de réflexions car elles sont des plaies sanitaires, sociales, sociétales autant qu’un gouffre budgétaire. Pour soulager notre société qui en est gravement malade et générer des économies, il importe de repenser leur gestion.

Les Français sont les recordmen européens de la consommation de cannabis. Les tribunaux devront enfin faire respecter son interdiction à ses 1.500.000 usagers réguliers. Toxique pour le corps et plus encore pour le cerveau, il sature nos hôpitaux psychiatriques d’anxieux, de déprimés, de schizophrènes. L’éradiquer de ces établissements relève d’une logique élémentaire. On fera cesser les manipulations qui cachent ses dangers et celles lui décrivant des effets qualifiés abusivement de thérapeutiques. Il s’abat sur des adolescents au cours de leur maturation cérébrale et de leur cursus éducatif. Drogue de la crétinisation, il annihile largement les coûteux efforts consacrés à l’éducation. Les individus en âge de procréer qui le consomment doivent enfin savoir qu’ils transmettent à leurs enfants une grande vulnérabilité aux toxicomanies.

Et quant aux autres drogues, qui sont une continuité des drogues dites « douces » :

– agir d’urgence contre la cocaïne dont la consommation s’envole ;
– mettre fin aux détournements que font du Subutex (produit de substitution à l’héroïne) près de 100.000 de ceux à qui il est prescrit en se l’injectant, alors qu’il est conçu pour les faire rompre avec le comportement injecteur et ses risques subséquents (SIDA, hépatites) ;
– empêcher sa revente à de jeunes toxicophiles, leur ouvrant la porte de l’héroïne ;
– agir contre sa prescription ad vitam, installant une dépendance chronique qui les fera revenir à l’héroïne dès leur prochain « bleu à l’âme ».

Le champ des toxicomanies est à refonder complètement, pour alléger le budget qui lui est consacré et, plus encore, pour en préserver nos jeunes ainsi que notre société.

Jean Costentin

Source : http://bvoltaire.fr

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