Commissariat incendié, école saccagée, commerces pillés... Troisième nuit d’émeutes raciales à Minneapolis
Pour la troisième nuit consécutive, des heurts ont éclaté à Minneapolis après le décès accidentel de George Floyd, un délinquant afro-américain qui a résisté à un contrôle de police. Des manifestants ont notamment mis le feu à un commissariat de la ville, obligeant les forces de l'ordre à l'évacuer.
The fire at the MPD’s 3rd Precinct was only at one corner 5 minutes ago. It’s now spread across the entire building. With no firefighters on scene... that building will likely be destroyed tonight. pic.twitter.com/t6p3Yv1KYV
— Seth Kaplan (@Seth_Kaplan) May 29, 2020
Des milliers d'afro-américains enragés ont assisté et célébré cet incendie dans les quartiers nord de la ville, après que certaines d'entre-eux eurent forcé les barrières qui protégeaient le bâtiment et brisé ses vitres.
That’s the barrier on fire, told ya. pic.twitter.com/T9XzDI4dEw
— Sophia Narwitz (@SophNar0747) May 29, 2020
Très rapidement, au cours des manifestations de la journée, il y a eu des heurts, avec le pillage d'une trentaine de magasins, des incendies, et l'usage de gaz lacrymogène par la police au niveau du commissariat où travaillaient les policiers mis en cause. De nombreux véhicules ont également été incendiés. Une école du secondaire a été totalement saccagée par les émeutiers.
Le gouverneur de l’État du Minnesota, Tim Walz ,a signé un décret pour autoriser l'intervention de la garde nationale. Deux cent policiers de l’État, ainsi que des hélicoptères, doivent également être envoyés sur place.
De son côté, Donald Trump a lui regretté sur Twitter un « manque total de leadership ». « Ces voyous déshonorent la mémoire de George Floyd, et je ne laisserai pas cela se produire », a-t-il poursuivi, avant d'ajouter : « Je viens de parler au gouverneur Tim Walz, je lui ai dit que l'armée était totalement derrière lui. A la moindre difficulté nous prendrons le contrôle, mais quand les pillages commencent, les tirs commencent. »
Un message par la suite signalé, de manière hallucinante, par le réseau social pour « apologie de la violence ». « Ce tweet viole les règles de Twitter sur l'apologie de la violence. Toutefois, Twitter estime qu'il est dans l'intérêt du public que ce tweet reste accessible », a fait savoir la firme américaine, dirigée par de farouches opposants à Donald Trump.
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