Procès de Gérard Boyadjian : la Licra de Stasi contre la liberté des artistes
Il faut se rendre à l’évidence, le pamphlet est un genre en butte à des menaces répétées ! La police de la pensée élargit désormais son action à la création artistique, enfin celle qui la dérange ! C’est ainsi que le cinéaste Gérard Boyadjian a été condamné par la XVIIe chambre à 5.000 € d’amende (dont 3.000 avec sursis) pour injure et incitation à la haine, pour son court-métrage : « Chameau pas d’amalgame ».
L’audience avait été chaude à la dix-septième chambre, le 13 décembre 2017 (voir ici et ici).
S’estimant injustement condamné, l’auteur fit appel du jugement et s’est présenté mercredi 19 juin 2019 en présence de son avocate, maître Hacisimon, devant la Cour d’appel de Paris, présidée par Mme Anne-Marie Sauteraud. Après le rappel des faits par le juge rapporteur, il est demandé la projection du court-métrage incriminé. L’avocate insiste sur les premières secondes du film, où l’auteur fait mention de sa condamnation par la juridiction parisienne mais surtout reproduit une inquiétante déclaration de Marwan Muhammad faite à la mosquée d’Orly en 2011. La phrase –clé du film selon l’auteur. « Qui a le droit de dire que la France ne sera pas un pays musulman ? Personne n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’Islam. Personne n’a le droit de définir pour nous ce qu’est l’identité française ». Rappelons que ce personnage, qui a longtemps bénéficié de la complaisance des médias du système et de certains politiques, fut pendant des années à la direction du Collectif contre l’islamophobie en France (le CCIF), et le moins qu’on puisse dire, c’est que le « vivre-ensemble » n’est pas sa tasse de thé !
Gérard Boyadjian est invité à se présenter à la barre. Il nous dit que son film est traduit en trois langues et qu’il fut présenté à plusieurs festivals. Il est questionné sur les propos qu’il fait tenir à son personnage. Il doit se justifier sur le scénario et même sur son choix animalier. Il explique que le guépard avait été pris par Visconti, que la chèvre avait été prise par Francis Weber et le chacal par Mickael Caton-Jones. Restait le chameau. Puis il commente le choix de son scénario : un personnage un peu limité, un beauf indigné par les attentats islamistes, et choqué par l’injonction du « pas d’amalgame », la seule réponse des pouvoirs publics en sa possession. Ses ennemis ont pour noms : Merah, Kaouchi… et, au volant de sa voiture, il ne se prive pas de les traiter de noms d’oiseaux pour exprimer son ras-le-bol.
Gérard Boyadjian explique que son personnage s’en prend aux terroristes qu’il cite nommément. Mais la juge lui demande : « Et pour le reste, n’est-ce pas une généralité que vous faites ? ». Gérard répond : « je ne peux prêter des compétences à des personnages qui ne peuvent en avoir (…). Le film est sarcastique, corrosif, acide et s’inscrit dans un art qui consiste à écrire un pamphlet. D’où les railleries et les gauloiseries du court-métrage ».
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