Émeutes à Nantes: nous n’en sommes qu’aux préliminaires…
« Nuits de tension », « Violences et dégradations », « Nuit agitée »… Pouvoirs publics et médias auront rivalisé de formules creuses, litotes et euphémismes, pour tenter de dissimuler la réalité : des quartiers entiers de Nantes livrés à la racaille. La ville de la Duchesse Anne abandonnée aux émeutes raciales.
Comme celui du film Un Jour Sans Fin, le scénario est connu. Il est répétitif. Un policier fait usage de son arme ; un jeune délinquant issu de l'immigration tombe ; la lie des cités descend dans les rues ; les voitures sont incendiées, les bâtiments aussi ; les forces de l’ordre ont des instructions de tempérance ; l’émeute croît, les pillages se font nombreux, les Français tremblent ; le policier est mis en examen, les émeutiers restent en liberté ; Laurent Wauquiez parle d'autorité, Marine Le Pen et Dupont Aignan réclament un couvre-feu ; le pouvoir se tait ; les familles parlent d'apaisement mais n'en pensent pas moins ; les associations des cités organisent une « marche blanche » en l’occurrence particulièrement mal nommée, et profitent de la situation pour négocier avec l’État et la Municipalité de nouveaux avantages et des « droits » supplémentaires pendant que les pouvoirs publics demandent aux imams de les aider à calmer les esprits au prix de contreparties que l'on sait.
Seule nouveauté, l’apport d’éléments d’extrême gauche de type black blocs qui, comme nous l’annoncions il y a quelques semaines, sont en passe de réaliser leur jonction avec les cités. Une extrême gauche nantaise qui multiplie par ailleurs les manifestations anti-police en soutien à feu Aboubakar Fofana surnommé « le Loup ».
Chaque ville de France, chaque village même, est désormais un Ferguson potentiel (du nom de cette ville du Missouri aux États-Unis ravagée en 2014 pendant trois semaines par les « race riots » et les pillages, suite à la mort d'un jeune noir). En pire ! Les États-Unis, en effet, disposent d'une garde nationale efficace qui n’hésite pas à user des moyens nécessaires au rétablissement de l'ordre dès lors qu'elle y est appelée, ce qui, il est vrai, tarde parfois.
Au vrai, ce à quoi nous assistons aujourd’hui à Nantes, hier à Clichy-sous-Bois, Aulnay, Rennes, Toulouse et tant d'autres villes de métropole, sans parler de Mayotte, c'est à une répétition générale de ce qui ne manquera pas de survenir demain… Ou après-demain : un embrasement total dont la première étincelle peut survenir n'importe où et n'importe quand.
Ce jour-là, en comparaison de ce qui adviendra, les émeutes de 2005 apparaîtront comme empreintes de mesure et de modération.
Chronique annoncée de la guerre intérieure qui vient.
Le Parti de la France aura prévenu.
Jean-François Touzé - Membre du Bureau politique du Parti de la France
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