Le blog politique de Thomas JOLY

En s'accordant sur un texte a minima finalement signé par les vingt sept pays membres, le Conseil européen des 27 et 29 juin, entièrement consacré à la question migratoire, a permis à l’Union européenne de sauver les meubles en entérinant de fait la division continentale entre ceux qui résistent (Groupe de Visegrad, Autriche et d'une certaine manière, mais institutionnellement plus ambiguë et plus fragile, l'Italie) et ceux qui se couchent. Une division qui s'exercera au détriment des pays faibles ou complices qui, eux, auront à accueillir la pseudo-misère du monde ; la France en particulier qui, si elle ne sera pas tenue d’établir des centres sur son sol, prendra en charge une grande partie des migrants triés en Italie (où l’opération récupération de Guiseppe Conte et marginalisation de Matteo Salvini ne fait que commencer), en Espagne où à Malte dans ce qu'il faut bien appeler des plateformes de débarquement.

Bienvenue donc, peuplades d'Afrique et du monde entier, dans ce qui sera bientôt votre chez-vous ! La décolonisation c’était hier. La colonisation, c'est maintenant.

Jean-François Touzé - Membre du Bureau politique du Parti de la France