Daniel Conversano : « La France et l’Europe seront sauvés par des héros, je n’en doute pas une seconde »
Daniel Conversano, d’abord connu comme youtubeur, puis comme blogueur, fait partie de cette génération née avec les nouvelles technologies. Certains le disent sulfureux et infréquentable. Il vient de connaître son premier procès, ce qui marque une carrière. Il vient aussi de publier son premier roman, intitulé « Désolé Jean-Pierre ». Il a répondu aux questions de Pierre Cassen de Riposte Laïque.
Riposte Laïque : Nos lecteurs vous connaissent assez peu. Vos amis vous présentent comme un jeune homme amoureux de son pays et de sa civilisation, et un résistant actif sur les réseaux sociaux. Vos détracteurs vous présentent comme un nationaliste racialiste, adepte des provocations récurrentes et nostalgique des régimes les plus décriés. Et si vous vous présentiez vous-même ?
Daniel Conversano : D’abord, je vous remercie de vous intéresser à moi et à mon parcours. Je lis les articles de Riposte Laïque depuis des années, avant même que je ne me décide à militer sur le terrain. C’est un sentiment étrange, j’ai l’impression que je suis « entré » dans l’écran de mon ordinateur pour me retrouver ici… Pour le reste : je suis un youtubeur, un pamphlétaire et depuis peu, un écrivain occidentaliste. Je ne travaille pas sous pseudo, Daniel est mon vrai prénom, et Conversano, mon nom de famille. Mon père est de nationalité italienne, ma mère est française. La définition que je donne à l’occidentalisme politique est la suivante : les personnes avec qui je travaille sur le site Suavelos (notamment Yann Merkado, mon fidèle collaborateur) considèrent que le combat de l’époque se résume à un duel entre l’Orient musulman et la civilisation occidentale, dans laquelle nous incluons l’Europe entière, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et certains pays d’Amérique du Sud dont les habitants sont caucasiens (Argentine, Uruguay, par exemple).
Cela n’engage que moi, mais j’inclue également le Japon dans la catégorie des « pays occidentaux », ce qui tient de l’aberration géographique, j’en conviens, mais pas conceptuel. Les pays occidentaux sont les pays les plus développés du monde, lesquels doivent aujourd’hui lutter pour demeurer les havres de paix et d’intelligence qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être. Le point commun de tous ces pays est qu’ils sont amenés à résister depuis quelques décennies à l’invasion de leur territoire par des peuples en provenance du Tiers-Monde ; peuples qui ont des mœurs et des valeurs en complète contradiction avec les leurs. C’est à ce moment précis de la réflexion qu’on me traite en général de raciste : je considère que ces peuples se comportent tels qu’ils se comportent parce que c’est là leur nature anthropologique. Je ne crois pas que l’avance des pays dits du Nord sur les pays du sud, soit un pur accident historique. Je pense que si les Européens ethniques avaient vécu en Afrique et les Africains en Europe, eh bien, ce serait aujourd’hui l’Afrique qui serait le phare de la planète. Telle est ma position et celle de mes amis à Suavelos. Nous pensons que l’immigration massive et l’islam qui l’accompagne, sont à moyen terme synonymes de mort pour notre civilisation. Evidemment, nous ne pouvons accepter cela sans livrer bataille. Bref, je suis un artiste et un occidentaliste français qui ne veut tout simplement pas que son monde s’effondre.
« J’aime quand Renaud Camus compare l’immigration à un éléphant dans le couloir d’un appartement »
Riposte Laïque : Quel est votre parcours, depuis quand militez-vous, et comment vous êtes-vous construit politiquement ?
Daniel Conversano : Mes parents ont toujours voté, aussi loin que je me souvienne, pour Jean-Marie Le Pen et pour le FN. Je suis tombé dans la marmite à la naissance ! Paradoxalement, mon père comme ma mère – sans le sou d’une égale façon – se sont toujours définis comme des gens de gauche. Moi, je n’étais pas vraiment intéressé par les choses politiques. J’ai passé mon adolescence entière au milieu des classiques de la littérature, et mon but d’alors était de devenir un grand cinéaste. Le hasard de la vie m’a fait voyager un peu partout dans le pays, et la réalité du Grand Remplacement, c’est-à-dire de la quantité ubuesque et grandissante de non-européens dans la plupart des grandes villes françaises, m’a sorti de ces rêveries d’enfance. Je ne suis pas allé à la politique, c’est la politique qui est venue à moi.
Renaud Camus, pour lequel j’ai énormément d’estime, compare souvent l’immigration massive à un éléphant dans le couloir d’un appartement. C’est tout à fait ça. On ne peut pas ne pas voir CA. J’ai soudain trouvé ridicule d’avoir pour objectif de gagner un jour une palme d’or (faut-il encore y parvenir !) ou bien d’être connu pour avoir écrit des romans au contenu inutile et conventionnel. Il y avait une réalité énorme, immanquable, atroce, dont il fallait rendre compte de toute urgence, et je l’ai fait en commençant à politiser mon activité sur youtube. C’est mon amour de l’art et du cinéma qui m’a amené à devenir ce que je suis. Je ne vois pas comment l’Histoire de l’art tel que nous l’aimons, pourrait continuer dans une France islamique ou à majorité africaine. Non, vraiment, le triomphe de l’islam dans notre pays impliquerait la mort de tout ce que j’aime en matière de musique, de liberté dans l’écriture, de photographie, de théâtre, de peinture… tout, absolument tout ce que j’aime finirait par en crever.
C’est pour permettre à des artistes européens de vivre et de créer sereinement demain, que j’ai décidé aujourd’hui de m’investir dans un combat politique à l’issue incertaine, alors que ma nature est d’abord celle d’un poète. Depuis que j’ai 25 ans, je milite pour la victoire du camp patriote aux élections présidentielles, et pour la prise de conscience par les internautes de la nouvelle génération, du caractère mortifère de la substitution ethnique, qui est en cours partout en Europe de l’ouest. C’est réellement devenu le combat de mon existence toute entière.
« C’est la Licra qui a signalé mes textes au Parquet de Paris »
Riposte Laïque : Vous venez donc de connaître votre premier procès, devant la 17e Chambre. Qu’avez-vous donc fait pour mériter cela ?
Daniel Conversano : Pour la faire courte : on me reproche d’être islamophobe, antisémite, et de mépriser les noirs d’Afrique parce que je m’inquiète de leur démographie rocambolesque. La totale ! Les propos incriminés ont été prononcés sur une période d’un an, dans certaines de mes vidéos youtube et sur les réseaux sociaux (facebook essentiellement). C’est la Licra qui a signalé mes textes au parquet de Paris.
« J’ai dû rappeler au tribunal qu’un pamphlet est forcément une grossière exagération… »
Riposte Laïque : Comment les choses se sont-elles passées, et quel est votre ressenti, après cette première expérience ?
Daniel Conversano : Mon ressenti est plutôt bon. Le procureur n’a pas requis de peine de prison, donc ce sera, dans le pire des scénarios, une amende de 2.000 à 4.000 euros pour moi. Le verdict tombera le 27 juin prochain. En fait, on me reproche des mots que j’ai prononcés en 2015, dans un format vidéo qui s’appelait « Danny Hebdo », à l’intérieur duquel je dictais des textes qui étaient en général des pamphlets assez truculents. La défense pour laquelle nous avons opté avec mon avocat a consisté a rappelé à Madame la Présidente, ainsi qu’à ses assistant(e)s, que le principe même du pamphlet est celui d’une grossière exagération dans le choix des termes comme dans la grandiloquence du style. Je n’ai pas nié que je pensais ce que je pensais, ni que j’étais un patriote anti-islam déterminé. J’ai dit (et c’est la vérité) que j’allais volontairement loin dans ces textes-là, pour provoquer et faire réfléchir sur la grave crise que traverse notre pays. J’ai dit que l’attaque à Charlie Hebdo avait été un traumatisme pour moi, et qu’en tant qu’esprit libre, je ne pouvais rester bras croisés face à une idéologie islamiste qui réussit, année après année et par la coercition, à nous faire taire, jusqu’à nous empêcher purement et simplement de la critiquer. Ceux qui critiquent l’islam aujourd’hui, risquent leur vie. Cette seule certitude devrait amener à faire réfléchir les laïques comme les chrétiens, à la présence de millions de musulmans sunnites en France. Je ne sais pas si j’ai convaincu la cour à ce sujet, mais j’étais sincère quand j’ai pris la parole.
« Je suis très satisfait d’avoir été défendu par Maître Gardères, un homme de gauche »
Riposte Laïque : Pourquoi avoir choisi Nicolas Gardères, avocat de gauche, pour vous défendre ?
Daniel Conversano : Parce que je n’ai pas eu le choix : quand j’ai reçu cette première convocation au commissariat, j’en ai parlé à l’avocat de droite catholique Adrien Abauzit, avec lequel j’étais en contact à ce moment-là. Il ne pouvait pas me défendre lui-même parce qu’il n’est pas pénaliste. Par amitié, il a cherché (je l’en remercie encore) pendant un certain temps des avocats qui accepteraient de me défendre, et le premier à lui avoir dit oui était précisément Nicolas Gardères. Maître Gardères est également avocat dans l’affaire qui m’oppose à Alain Bonnet (dit Alain Soral), contre lequel j’ai porté plainte pour coups et blessures suite à son agression sur ma personne le 6 décembre 2016. Nicolas Gardères est un homme affable et un avocat de qualité, qui a déjà défendu Serge Ayoub. Je suis très satisfait de son travail à mes côtés, et sa plaidoirie était remarquable et enflammée. Nous verrons bien ce qu’il en est le 27 juin.
« Soral aime vraiment l’islam, et la sauvagerie de ce monde, qu’il confond avec de la virilité »
Riposte Laïque : Vous êtes issu des milieux soraliens, et êtes donc forcément marqué par un discours souvent hostile à « la communauté juive organisée ». Vous paraissez avoir évolué, et avoir pris conscience de la réalité de l’islamisation de la France. C’est d’ailleurs à cause de cela que votre débat avec Soral a mal tourné. Pouvez-vous nous expliquer les causes de cette évolution ?
Daniel Conversano : Pour bien répondre à votre question, il faut d’abord que je précise une chose importante. J’ai toujours été conscient de l’islamisation de la France, et j’ai toujours été islamo-critique. J’ai voté Marine Le Pen en 2012 parce que je m’inquiétais déjà du nombre d’afro-musulmans dans notre pays. En 2014, j’ai publié une vidéo sur ma chaîne youtube qui s’appelait « Incompatibilité civilisationnelle entre l’Europe et l’islam ». Maintenant, parlons de Soral et du judaïsme. Soral a mis en évidence – et je ne crois pas qu’il ait fait erreur sur ce point – le fait qu’une bonne partie des intellectuels, des artistes et des politiques qui soutenaient l’immigration massive en France depuis 1970 étaient de confession juive. Ils ne le sont pas tous, d’accord, mais quand l’une de ces figures médiatiques juives prend la parole, c’est rarement pour dire du bien de la patrie et de ses défenseurs.
Il a montré aussi que la liberté d’expression était grandement limitée par des lobbys d’influence comme le lobby LGBT ou le lobby juif, que Soral appelle « lobby sioniste » pour s’éviter les foudres de la justice. En fait, c’est rencontrer Dieudonné (dont j’ai été longtemps le cameraman) puis Soral, qui m’a fait comprendre que je faisais fausse route. Je croyais que ces deux-là, à qui je prêtais beaucoup d’intelligence (notamment Soral), avaient conscience du danger de l’islam, mais qu’ils voulaient manipuler et utiliser la violence des « musulmans radicaux » contre le système, le temps qu’un parti nationaliste obtienne le pouvoir et résolve tous les problèmes en même temps.
J’ai réalisé 2 choses : la première, c’est que c’est un plan ridicule, parce qu’il y a une coïncidence d’intérêt entre le système mondialiste et les musulmans (le premier veut faire venir de la main d’oeuvre à bas coût en provenance d’Afrique et d’Orient, les deuxièmes veulent s’installer ici et en faire leur maison), la deuxième chose, c’est que Soral aime vraiment l’islam. Ce n’est pas une stratégie de sa part. Il est islamophile à 100%. Il aime la sauvagerie du monde islamique, qu’il confond à tort avec la virilité protectrice de nos aïeux. Il hait littéralement les femmes dans leur essence, et sa vision de la femme est la même que celle des pires islamistes qu’on puisse imaginer. Enfin, c’est un homme qui rêve d’une société totalitaire, dans laquelle il tiendrait évidemment une place de choix. Le nazisme, c’est terminé, le vrai communisme, lui, n’a jamais été au pouvoir chez nous, alors Soral espère un triomphe du totalitarisme musulman, pour enfin connaître l’univers dictatorial et concentrationnaire qui le fait tant saliver.
J’ai proposé dans une vidéo du mois dernier d’exclure Alain Soral du camp national. Cette vidéo s’appelle tout simplement : « Nous devons exclure Alain Soral du camp national ». Alain Soral est un agent actif de l’islamisation de la France. Ces mots ne sont pas de moi, mais d’Henry de Lesquen. Il a raison. Je suis choqué qu’une certaine partie de la dissidence étale le tapis rouge devant Soral à chacune de ses sorties. Pour moi, il n’a pas sa place dans une croisière amicale avec Jean-Marie Le Pen et d’autres nationalistes authentiques. C’est une erreur de casting, et je ne suis pas le seul à le penser.
« L’avenir est sombre, et bien sûr que je m’interroge sur un possible exil… »
Riposte Laïque : Vous avez une trentaine d’années. Comment voyez-vous votre avenir en France ?
Daniel Conversano : Je préfère lutter dans le temps présent que de me projeter dans l’avenir. Personne ne sait ce qui arrivera dans 10 ou 20 ans. Mais j’ai eu une petite fille l’an dernier, et quand j’essaie d’imaginer quelle sera sa vie en France quand elle aura l’âge d’aller au lycée, puis à la fac… je ne suis pas très serein. Il m’arrive d’envisager l’expatriation, d’autant plus que ma compagne est une Moldave de Roumanie. Elle apprend d’ailleurs sa langue natale à notre enfant. Je ne considère pas l’exil comme une trahison a priori, mais en tant que militant et nouveau leader d’opinions, je me vois mal parler de mon pays depuis l’étranger, en disant quoi faire et comment, à des gars qui me suivent et qui eux, sont restés sur le champ de bataille. C’est ici que ça se passe, et c’est ici que ça va péter. Par rapport à la vie que je me suis choisie, je ne crois pas qu’il soit moral ni sensé d’abandonner le reste de mes camarades. Tout de même, j’ai une réponse à donner à votre question : l’avenir est sombre. Dans le meilleur des cas, il sera fait de lutte, de sang et de larmes, et j’espère simplement qu’il y aura moins de morts et de chagrin de notre côté, que de celui de l’ennemi.
« La France et l’Europe seront sauvés par des héros, je n’en doute pas une seconde »
Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Daniel ?
Daniel Conversano : J’ai été très long dans mes réponses, alors je serai bref pour conclure. Merci de m’avoir donné la parole, j’espère que Riposte Laïque va continuer à faire du bon boulot et que ceux qui nous lisent gardent au fond d’eux l’espoir d’un meilleur futur. Je n’ai pas la foi, et je ne crois pas qu’un Dieu viendra nous sauver de l’effroyable impasse dans laquelle on se trouve. En revanche, je crois à l’héroïsme. Le peuple français et les Européens en général, ont produit des centaines et des centaines de héros au cours de leur Histoire. La France et l’Europe seront sauvées par des héros, je n’en doute pas une seule seconde. L’échec est inenvisageable. Merci à toi, Pierre.
Propos recueillis par Pierre Cassen
Source : http://ripostelaique.com
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