Aides sociales : la précarité comme valeur d’ajustement budgétaire
Présenté par les médias comme un couac gouvernemental, un cafouillage entre deux ministres de Bercy — celui de l’économie Bruno Lemaire et celui du budget Gérard Darmanin — le débat sur une éventuelle révision des aides sociales est, en réalité, un test soumis à l'opinion publique avant que soient prises des décisions qui pourraient engager les fragiles équilibres nationaux en termes de cohésion et d'équité sociales au moment même où le pouvoir multiplie les cadeaux aux plus riches.
En laissant entendre que la France pourrait remettre en cause une partie des aides destinées à aider les plus pauvres ou les plus fragilisés de nos compatriotes, Gérard Darmanin a sans doute indiqué le vrai objectif du gouvernement : faire payer aux Français la hausse constante des dépenses publiques (0,25 % en moyenne dans les cinq prochaines années) en opérant une coupe de 100 milliards d'euros.
La solidarité sociale apparaît bien comme l'une des principales variables d'ajustement de la gestion macronnienne des finances de l'État.
Les gisements d’économie sont pourtant multiples :
- réduction du nombre d’échelons administratifs ou politiques (la disparition des Conseils départementaux pourrait induire une économie de 10 milliards chaque année),
- allègement de la fonction publique hors missions régaliennes et de santé,
- suppression de sinécures et d’organismes inutiles tels le Conseil économique social et environnemental, voire le Sénat,
- la chasse aux fraudes et à la gabegie,
- la suppression de l'AME, l'Aide médicale d'État accordée aux étrangers y compris clandestins (coût 2 milliards par an),
- sans parler de la résorption complète de l'immigration.
Toutes les aides sociales ne sont sans doute pas justifiées. Et encore moins efficaces. Il est ainsi permis de s'interroger sur la pertinence de la prime d'activité. Une réflexion globale et une évaluation des besoins seraient donc de bonne politique publique pour lutter contre les profiteurs et les escrocs.
Mais, du minimum vieillesse aux allocations familiales, des aides pour personnes dépendantes ou handicapées aux allocations logement, des indemnités chômage aux minimums sociaux, la plupart des sommes octroyées relèvent du devoir national.
À condition bien sûr qu'elles soient réservées aux seuls français. Le Parti de la France est, de fait, partisan de la suppression des aides sociales aux étrangers !
Avant que ne soit mise en œuvre par nos soins une salutaire politique d'immigration zéro et de remigration.
Jean-François Touzé - Membre du Bureau politique du PdF
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