Deux élèves de 6 et 7 ans foutent le souk : le maire ferme l’école !
Nous vivons une drôle d’époque et, hélas, elle n’est pas très « marrante », surtout lorsqu’on est confronté à de pareilles situations « ubuesques » qui nous laissent totalement ahuris !
On peut se poser la question : Comment un groupe scolaire peut fermer ses portes, sur ordre du maire de Saint-Victor-sur-Rhins (Loire), puisque c’est là-bas que le drame se joue, et cela uniquement pour « dénoncer le comportement de deux élèves scolarisés qui perturbent, depuis plusieurs mois, le bon fonctionnement des classes » ?
Déjà une première réflexion : Pourquoi fermer tout un groupe scolaire quand seulement une classe est concernée par ce « drame » ?
« Il y a quelques jours c’est un incident de trop qui a fait sauter le couvercle de la marmite, qui bouillait depuis longtemps. » C’est une déclaration de ce maire, très énergique, excédé par cette situation excessivement dangereuse pour sa ville.
Qui sont ces deux élèves « perturbateurs » qui obligent à fermer tout le groupe scolaire ? Deux « ados » de 16 ou 17 ans, insultant et agressant les instituteurs et les autres élèves, des bagarreurs les martyrisant à coups de poings et les menaçant de couteaux ? Deux « racailles » qui font peur à tout le monde, même au maire, lors de quelques scènes dignes d’Orange mécanique ?
Non pas, vous avez tout faux : il s’agit de deux élèves de classe CP, deux enfants âgés de 6 et 7 ans, oui, vous avez bien lu et vous n’en croyez pas vos yeux… Moi non plus !
Vous rendez-vous réellement compte de ce que cette situation a de dramatique ? Au point de fermer tout un groupe scolaire, un de ces deux « casseurs » – lequel ? Celui de 6 ou de 7 ans ? – a tenté de quitter la classe en plein cours ! C’est abominable, on ne pensait jamais assister à pareille scène.
En voulant l’en empêcher, son enseignante a trébuché et percuté un portemanteau. Elle s’est ouvert le front sur dix centimètres et cela a nécessité la pose de 25 points de suture.
Il s’agit, bien sûr, d’un malheureux accident, certes, mais dont n’est pas responsable ce « criminel » de 6 ou 7 ans. Ce n’est pas lui qui, en agressant violemment son institutrice, avec la force extraordinaire de ses jeunes muscles, l’a fait trébucher !
L’adjointe à la vie scolaire, Delphine Tournus, a tenu à préciser que ces deux « trublions » de 6 et 7 ans, qui bénéficient d’un AVS (Auxiliaire de vie scolaire) à plein temps, sont en situation de mal-être à l’école. Ils ne sont pas en mesure de suivre un cursus normal et ils perturbent les autres élèves de leurs classes. » Elle évoque également de « multiples incidents en direction du personnel de l’école, tels que des insultes, des coups, des morsures et des crachats ». Elle attend, ainsi que ses collègues, le responsable du groupe scolaire et le maire, des réponses de l’inspection académique saisie, lors du prochain conseil d’école extraordinaire, programmé pour mardi soir.
On croit rêver, et pourtant c’est la triste réalité : tout ce remue-ménage, jusqu’à la municipalité et l’inspection académique, pour deux enfants de 6 et 7 ans ! Mais à quel genre d’enseignants avons-nous à faire ? Ont-ils réellement les capacités d’enseigner et de contrôler une classe de 25 élèves ? Surtout de six à sept ans !
Revenons sur terre. On peut comprendre que ces enseignants soient excédés par ces deux gosses, qui mériteraient pour le moins une bonne fessée et un bonnet d’âne, si c’étaient des élèves « normaux », ce qui apparemment n’est pas le cas. Alors il s’agit tout simplement de les renvoyer de l’établissement et les confier à l’AVS qui doit s’occuper exclusivement d’eux. Ne doit-il pas se charger de l’accompagnement, de la scolarisation, de la socialisation et de la sécurité de ces deux enfants, qu’ils soient handicapés ou qu’ils présentent des troubles de santé invalidant ?
Comment peut-on envisager de lutter contre des terroristes quand deux enfants de 6 et 7 ans font peur à un tel point ?
Manuel Gomez
Source : http://ripostelaique.com
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