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Le blog politique de Thomas JOLY

Le nationaliste Trump affirme sa ligne anti-globaliste et anti-islamiste

21 Décembre 2017, 06:41am

Publié par Thomas Joly

Brièvement commenté et en réalité à peine lu par la presse hexagonale, la publication de la nouvelle stratégie de sécurité nationale US constitue un tournant historique que les médias d’état français se sont montrés incapables d’analyser et d’appréhender.

Trump met fin au projet des néo-conservateurs

Si l’on devait résumer cette nouvelle stratégie, on la définirait comme l’acceptation par Washington de la fin de l’après Guerre Froide (1991-2016) qui avait vu les USA dominer l’ordre mondial après l’effondrement du système communiste international. Mais aussi comme la prise de conscience du déclin relatif de la puissance américaine au plan global. Ironie de l’histoire, ce sont les deux anciens piliers de ce système – la Russie et la Chine – qui sont au coeur du processus de contestation de l’hégémonie américaine.

Constituée autour de quatre « piliers », la nouvelle stratégie US marque un profond tournant pour le pays qui est encore la première puissance de la planète. Ce tournant est la conséquence d’un phénomène géostratégique majeur, largement sous-estimé en Europe : l’émergence de la Chine et de ses ambitions visant à faire d’elle la première économie mondiale d’ici à 2030 et la première puissance mondiale d’ici à 2049, 100 ans exactement après la révolution communiste menée par Mao.

Les fausses accusations de collusion entre Donald Trump et Vladimir Poutine agitées par la gauche occidentale et les médias globalistes depuis 2016 relèvent en partie d’un effort de sabotage de cette nouvelle stratégie de la part de l’établissement occidental.

L’infrastructure médiatique de l’actuel système socialiste occidental tente de discréditer toute remise en cause du projet d’unification planétaire portée encore il y a peu par Barack Obama et Hillary Clinton avec l’aide de plateformes internationalistes comme l’ONU et le Giec. Toute critique de l’ordre établi depuis 1991 est ainsi qualifiée de « fake news » – « fausses nouvelles » – par les médias d’une oligarchie dont le pouvoir repose sur l’internationalisme dogmatique et la centralisation planétaire des décisions et de l’économie.

La nouvelle présidence US a jeté de l’eau glacée sur ces espérances : non seulement cette uptopie globaliste – la « fin de l’histoire » de Fukuyama – a détruit la classe moyenne américaine et européenne à coups d’immenses transferts de technologies et de capitaux vers l’Asie, mais elle est surtout devenue caduque en raison des ambitions grandissantes de la Chine.

« [La survenue de] ces compétiteurs demandent de la part des Etats-Unis qu’ils repensent leurs politiques de ces deux dernières décennies, des politiques basées sur l’hypothèse selon laquelle un dialogue avec leurs rivaux et leur intégration au sein des institutions internationales et le commerce mondial les transformerait en acteurs bienveillants et en partenaires de confiance. Pour l’essentiel, ce postulat s’est révélé faux » constate le document officiel publié lundi dernier.

Aux USA, qu’il s’agisse d’un personnel militaire essentiellement formé durant la Guerre Froide et porté à ce titre à un réflexe antirusse quasi obsessionnel, ou qu’il s’agisse des grands groupes américains générant leurs profits grâce aux délocalisations vers la Chine, tous perçoivent dans la stratégie du nouveau président une remise en cause de leur propre vision du monde comme de leurs intérêts. Une vision globaliste, dite « néo-conservatrice », se proposant de créer une « démocratie planétaire » unifiée par l’usage de la force.

C’est ce néo-conservatisme globaliste qui est formellement jeté aux orties par la présidence Trump, au grand dam des Bush, Clinton et Obama et de leurs équivalents européens.

L’annonce de la nouvelle doctrine stratégique US a sans surprise été mal accueillie en Europe de l’Ouest. Pour les élites socialistes ouest-européennes, en crise d’identité profonde, infectées de pacifisme et dépourvues de volonté de puissance, ce retour du rapport de force et de la confrontation entre blocs pour l’hégémonie est devenu inintelligible.

En France particulièrement, ce brusque retour à la réalité a été reçu par un étrange revival politico-mystique autour du pseudo « réchauffement climatique » d’origine humaine. Un revival porté par Macron dont l’accent de plus en plus millénariste et sectaire traduit la mutation de la gauche occidentale en un mouvement quasi religieux et irrationnel à la limite de l’animisme. Car c’est bien l’abandon par la Maison Blanche de la théorie fallacieuse du « réchauffement climatique » d’origine humaine qui a été le seul élément du document véritablement retenu à Paris ou Bruxelles. C’est-à-dire le plus insignifiant.

L’élément central de la géopolitique mondiale des trente années à venir n’a même pas été perçu : la confrontation sino-américaine.

Lire la suite : http://breizatao.com/2017/12/19/doctrine-trump/

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