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Le blog politique de Thomas JOLY

Pilule : à quand un bilan éthinylestradiol ?

11 Septembre 2017, 06:09am

Publié par Thomas Joly

Quand j’étais enfant, la crainte à la mode était le péril jaune. Depuis, malgré le danger nucléaire, je suis arrivé à ne pas faire d’enfant à trois bras, à ne pas me transformer en morille séchée sous le trou dans la couche d’ozone, à respirer normalement en dépit du diesel, du CO2 et des nanoparticules, et même à m’empiffrer de gluten. Je me croyais sauvé et vlan ! ce sont les perturbateurs endocriniens que je vais devoir affronter… C’est qu’elles sont partout, ces petites bêtes-là. Pas seulement dans le Roundup et les insecticides, mais même dans nos boîtes de petits pois et les biberons de nos enfants. L’horreur !

Mais bizarrement, peu de gens s’inquiètent du perturbateur endocrinien le plus certainement actif, et absorbé de manière massive et volontaire : la pilule contraceptive. Cette hormone féminine mime la grossesse, et bloque donc l’ovulation. Une pilule qui a toutefois du mal à passer pour la journaliste Sabrina Debusquat, dont l’essai J’arrête la pilule fait l’inventaire des inconvénients de la méthode. Souhaitons à cette authentique réactionnaire bien du plaisir avec les féministes-qui-passent-à-la-télé (même si, pour beaucoup d’entre elles, la contraception n’est pas plus utile que des bottes à un cul-de-jatte).

On sait que l’éminent symbole de la libération de la femme a tendance à favoriser phlébites et embolies ; et même si des ajustements de dosage ont permis de limiter ce fâcheux effet, une vingtaine de décès leur sont encore attribués annuellement. Mais on sait moins que la pilule double le risque de glaucome (premier risque de cécité) et augmente celui de cancer du sein. Enfin, elle fait baisser jusqu’à 50 % le taux de testostérone chez la femme. Or, la testostérone est l’une des principales hormones du désir sexuel. « Dans le cadre de mon enquête, dit Sabrina Debusquat, j’ai mené un sondage auprès de 3.600 femmes. Lorsqu’elles arrêtent de prendre la pilule, la plupart d’entre elles notent une remontée spectaculaire de leur libido. Beaucoup n’étaient pas conscientes de cet effet secondaire car elles n’ont eu de vie sexuelle que sous pilule… Quand elles s’en rendent compte, elles s’estiment flouées ! » Leurs partenaires aussi, peut-être ?

Enfin, 40 % du principe actif de la pilule, l’éthinylestradiol, éliminé dans les urines, échoue dans nos rivières, transformant les poissons mâles en drag queens subaquatiques à la fertilité défaillante. Il se retrouve aussi dans l’eau du robinet, ce qui explique peut-être la hausse constatée des malformations de l’appareil génital des petits garçons, et que la qualité du sperme des Occidentaux ait chuté de moitié ces quarante dernières années !

Participant avec un enthousiasme subventionné à la danse du scalp autour du prétendu réchauffement climatique, l’Agence gouvernementale de transition écologique et d’énergie (ADEME) met à disposition un « Bilan Carbone Personnel » : « Estimation de la quantité de gaz à effet de serre émise en moyenne chaque année dans l’atmosphère » à cause de votre abominable mode de vie personnel…

Un bilan éthinylestradiol ne serait-il pas plus opportun ?

Richard Hanlet

Source : http://www.bvoltaire.fr

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