Trump et les médias : lutte à mort
La presse veut sa peau. Il veut la mettre à genoux. Aucun républicain n’en serait capable. Il a fait chanceler CNN. C’est au tour de NBC…
Tant que Trump agit en monarque (décrets et ordonnances présidentielles), il avance : annulant dès son arrivée une série de carcans réglementaires, recevant en continu patrons américains et étrangers s’engageant à investir de nouveau et à relocaliser l’emploi au pays, devenant marchand d’armes, le président redonne confiance aux entreprises, le chômage recule, la Bourse enregistre près de trois mille milliards de valorisation supplémentaire (gagnant 10 % en six mois) et la Cour suprême lui donne raison sur la prérogative présidentielle en matière de contrôle aux frontières.
Or, la presse ne parle que de Russie et d’entrave à la Justice…
Dès que Trump joue la carte parlementaire, il décroche et risque la chute. Son programme électoral semblait simple : investir dans la sécurité nationale et internationale, baisser les impôts, recycler derechef les mille milliards parqués à l’étranger en investissement d’infrastructures, remplacer l’Obamacare afin de mettre fin à un racket fiscal : mille milliards encore.
Que nenni ! Les élus républicains, sous la coupe des lobbys économiques qui les financent, triturés par quatre candidats potentiels à la présidentielle de 2020, compliquent ce qui devrait être simple. Ils n’avancent pas, en route vers une immense défaite aux législatives de 2018.
La presse amplifie la crise…
Sans oublier la guérilla du consortium « néocons/libéraux interventionnistes » qui a détruit la stratégie trumpienne de rapprochement avec Poutine, avec deux changements de régime en tête pour 2018 : Russie et Iran.
La seule façon, pour Trump, de survivre est de gagner le combat culturel afin de neutraliser la timidité des républicains.
Dans cette course contre la montre, Trump grignote ses adversaires. Il vient, ainsi, de faire voter deux lois par le Congrès visant, dans un cas, une lourde sanction contre les crimes perpétrés par les immigrants illégaux récidivistes et, dans l’autre, le gel des fonds du gouvernement fédéral aux États et municipalités qui se déclarent « sanctuaires » de l’immigration illégale, criminels inclus. Aucun républicain n’aurait eu le courage de proposer de telles lois. Mais ils ne pouvaient pas dire non…
Trump vient, maintenant, de nommer un haut fonctionnaire qui va enquêter sur les fraudes électorales. Vingt États, déjà, refusent « moralement » de coopérer à l’enquête administrative, confirmant indirectement la thèse « conspirationnelle » selon laquelle Trump aurait gagné le vote populaire… légal.
Fort de ses cent millions de suiveurs sur les médias sociaux, dont une moitié de supporters inconditionnels, le twitteur-en-chef brouille et désacralise. Les médias, criant au scandale, comme l’élite, n’y voient que du feu. En détournant la critique sur les faux scandales, il « protège » du feu les réalisations de son équipe (immigration, libertés religieuses) et soulage son « front russe ». En levant des lièvres « scandaleusement erronés », il finit toujours par avoir raison (la fraude électorales, les « écoutes »…). En se livrant à des attaques personnelles « sordides » contre des journalistes qui n’ont pas de secret pour lui, il en fait des petits parasites de caniveau, immoraux, cupides, égoïstes et stupides… aux yeux d’un « pays réel » qui n’a cure de leurs petites misères.
André Archimbaud
Source : http://www.bvoltaire.fr
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