Face à la stratégie anti-islamiste de Trump, Macron s’allie aux États musulmans radicaux
La situation géopolitique au Moyen-Orient évolue assez rapidement sous l’influence de la nouvelle administration Trump. Washington est occupée à organiser un nouveau bloc israélo-arabe avec comme préalable la neutralisation des forces islamistes sunnites. La France continue de soutenir les puissances islamistes.
L’Arabie Saoudite rompt avec le djihadisme
Le nouveau directeur de la CIA, Mike Pompeo, a souligné cette évolution impulsée par Donald Trump dans une interview à MSNBC (source).
Abordant l’attitude des Saoudiens, le chef de l’agence de renseignement a indiqué « qu’ils avaient accueilli un Américain qui ne venait pas les visiter en tant qu’ami des Iraniens. Ils ont compris que l’Amérique les soutiendra lorsqu’ils repousseront les ennemis que nous avons en commun ».
« Les Saoudiens ont pris la décision fondamentale de ne pas s’engager dans le genre d’activités qui a mené à toutes sortes de problèmes durant les décennies passées… Je pense qu’ils comprennent que ce n’est pas le meilleur intérêt de l’Arabie Saoudite de soutenir le terrorisme » a ajouté le directeur de la CIA.
La nomination récente Mohammad Ben Salman, perçu comme un réformiste, comme prince héritier d’Arabie Saoudite traduit cette nouvelle donne politique.
La fin du soutien de l’Arabie Saoudite aux groupes politico-religieux musulmans de par le monde est un tournant majeur. Il explique aussi les très fortes tensions entre Riyad et le Qatar, une pétromonarchie salafiste qui soutient activement le djihadisme et diverses organisations radicales, dont les Frères Musulmans.
L’Arabie Saoudite vient à cet effet de soumettre un ultimatum au Qatar, ce dernier devant respecter 13 exigences essentiellement centrées sur la fin du soutien au djihadisme et aux Frères Musulmans. Un ultimatum qui a été rejeté par le Qatar, augurant d’une escalade des tensions dans la région.
Fait révélateur, le journal pro-gouvernemental Le Monde qualifiait ces demandes contre les organisations djihadistes et islamistes « d’exorbitantes ».
Le plan américain inclut également l’isolement du Hamas à Gaza, la branche locale des Frères Musulmans. Ce qui suppose de contraindre l’Autorité Palestinienne, dirigée par l’OLP, à signer la paix avec Israël. Jared Kushner, le beau-fils du président américain, a rencontré Mahmoud Abbas à cet effet.
La Turquie islamiste soutient le Qatar
Outre l’Iran, la Turquie s’est portée au secours du Qatar (source). Et pour cause : les Frères Musulmans sont au pouvoir à Ankara et la capitulation du Qatar face à l’Arabie Saoudite serait un coup très dur porté à l’axe islamiste sunnite.
Nul ne sera donc surpris de voir la France coordonner ses efforts avec la Turquie pour contrer les efforts du bloc américano-saoudien (source).
La France opte pour le bloc islamiste
Cette stratégie visant la destruction des Frères Musulmans et à l’isolement des états qui les soutiennent (Turquie, Qatar) a suscité la colère, en France, des relais politiques liés à la confrérie et à la pétromonarchie qatarie. Comme Pascal Boniface, actif au sein de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS).
Ce dernier, dans sa plus récente vidéo, ose qualifier Donald Trump de « pyromane » en raison de sa stratégie anti-islamiste et veut croire qu’Emmanuel Macron protégera la base arrière de l’islamisme qu’est le Qatar.
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