Avec 500 signatures de côté, Hollande espère encore jouer les doublures !
C’est le journal Le Parisien qui lâche l’info ce matin : François Hollande, fidèle à sa nature profonde qui le fait constamment osciller tel le culbuto des nourrissons, s’est mis de côté un petit matelas de 500 signatures. Au cas où. Une poire pour la soif, un viatique pour les jours sombres, une lucarne sur le ciel, un billet doux dans la boîte à coucou… bref, ce quelque chose qui lui assure, encore et toujours, qu’une décision n’en est pas une et vice versa.
Le bonhomme n’en fait pas mystère : il est obsédé par une possible victoire de Marine Le Pen en mai prochain. Terrorisé, il suppute que les chiffres la concernant sont très minorés, l’estime plutôt autour de 35 % au premier tour que des 25 % annoncés. N’a aucune confiance en Hamon-le-Traître, qui lui a balancé une motion de censure dans les jarrets, pas beaucoup plus en Macron-le-Gommeux, qui fait le joli cœur à défaut du joli programme auprès de ses ministres, avant, craint-il, de se dégonfler comme une minable baudruche.
Alors, foin des engagements et de la parole donnée, François Hollande se rêve en ultime rempart contre la blonde Marine qui hante ses nuits tel un vaisseau fantôme fendant la cour de l’Élysée.
Et d’où lui viennent ces subites terreurs nocturnes ? Le Président le confesse : du cinéma. Il est vrai que la période est féconde en comédies de boulevard avec ménages à trois et traîtres en embuscade ; mais non, c’est le cinéma, le vrai, celui des salles obscures et du grand écran qui l’a tout chamboulé.
On sait que sa compagne Julie Gayet anime, avec son amie Audrey Azoulay (devenue ministre de la Culture), les soirées privées de l’Élysée. Alors le Président a vu le dernier film de Lucas Belvaux, Chez nous. Un film qu’il a trouvé « très réaliste » et qui lui a foutu les miquettes, parce que « la fiction, ça remet les choses en perspective » (sic). Surtout les fictions objectives de Lucas Belvaux, un bonhomme qui, le 2 mars dernier, a déclaré à la télévision belge être « en faveur d’un cordon sanitaire (sic) empêchant les partis politiques non libéraux et extrémistes de propager leurs idées sur les médias de large audience ».
À l’issue de la projection, dit Le Parisien, François Hollande aurait confié à ses convives (notamment les acteurs André Dussollier, Émilie Dequenne et Anne Marivin) sa vive inquiétude, « presque sa panique », dit l’un d’eux. Idem avec l’ineffable Bernard-Henri Lévy, venu lui aussi « présenter son film La Bataille de Mossoul ». « On est en train de filer au bord de l’abîme », lui aurait dit l’ex-chef de guerre de Sarkozy, ce fin stratège.
C’est marrant, moi, je ne trouve pas le temps d’aller au cinéma ! Mais il est vrai que je ne suis pas président de la République…
Le résultat de tout cela ? Une image encore plus désastreuse du politique. Pas de tripes, aucun respect de la parole donnée, surtout, chacun étant prêt à renier ce à quoi il s’est engagé la veille. Sans honneur, misant sur la déconfiture des candidats issus de son parti, vainqueur ou non des primaires qu’il a lui-même réclamées, François Hollande espère encore jouer les doublures.
Mais des doublures, on en voit partout : ce sont celles des vestes que tous ces guignols ne cessent de retourner !
Marie Delarue
Source : http://www.bvoltaire.fr
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