Sortez les sortants ? Non, dehors la ripoublique !
Ça fait 200 ans que ça dure ! Tous corrompus car les institutions elles-mêmes sont corrompues. Et ce n’est pas une énième ripoublique qui changera les choses. Fillon, comme les autres, n’est que le fruit du régime (de bananes).
Le système républicain est un mécanisme pervers. Il n’engendre que tricheries et guerres fratricides entre les Français. Lorsqu’un camp perd une élection, il n’a de cesse de faire perdre son adversaire et tous les coups tordus sont bons. La fin justifie les moyens. La république est LE facteur de division des Français. Il a, en germe, intrinsèquement, non pas la paix mais la guerre civile, larvée ou non.
Depuis 200 ans, la France est coupée en deux et elle en a perdu sa tête… La Constituante avant le régicide.
Pas un homme politique de premier plan n’est exempt de casseroles depuis des décennies. Sans excuser la responsabilité personnelle de chacun, le système, le régime en sont les principaux responsables. Pourquoi ? Car pour battre son adversaire tous les cinq ans, lorsque l’arbitre du jeu est le chef de la « majorité », la minorité pense user à bon droit de moyens inavouables car bien souvent immoraux. Pour vaincre à armes égales, lorsqu’elle ne décide pas des règles du jeu, elle se croit forcée d’inventer ses propres règles.
La « majorité » détenant tous les pouvoirs, exorbitants au demeurant, n’est bien souvent que dans l’abus de droit pour garder le pouvoir. Tous les coups sont permis.
La république, c’est 51 % des Français qui veulent dominer les 49 % restants.
Tout cela est bien habillé d’institutions, de constitutions, de codes, de règles afin que le système français, sûrement un des plus mafieux sur la planète, passe aux yeux du monde pour un État de droit : respectable, soucieux du bien commun et de l’intérêt général. Il n’en est rien.
Nous vivons dans les apparences depuis 200 ans, sur des valeurs républicaines que personne, en réalité, n’arrive à définir. Et lorsque les principes sont flous, les règles qui en découlent sont injustes.
La Ve République a le privilège de détenir la palme d’or de la « chienlit », pour reprendre un mot de son inventeur. Elle cumule les défauts du présidentialisme et ceux du parlementarisme. C’est, au fond, une dictature bordélique.
Après de Gaulle l’initiateur, Giscard le dévoyé, Mitterrand et ses 40 voleurs, Chirac (mention spéciale) le fossoyeur, Sarko et Hollande, Fillon est le dernier exemple, avant le prochain, qu’on ne peut légitimement voter qu’en connaissance de cause. 2,7 millions de gogos pensaient voter pour un fils de notaire de province, humble et honnête, que beaucoup de belles-mères auraient voulu comme gendre. On ne vote légitimement qu’au niveau local, comme c’était le cas, bien plus qu’aujourd’hui, sous l’Ancien Régime…
La république divise. La république corrompt. La république ment.
La république ne peut être que bananière.
Elle ne sait faire qu’une seule chose, c’est se défendre. Mais la crise qui vient est un tsunami institutionnel. L’équipe en place a décrété que l’adversaire du jour ne devait pas jouer le match… Même pas les mains dans le dos. Au vu de deux mille ans d’Histoire de France, un truc pareil, ça se termine toujours dans un bain de sang. La quête permanente du pouvoir n’engendre que la haine entre les hommes.
Pour recoller les morceaux, il faudra restaurer la tête qui commande le corps.
Nicolas Fontaine
Source : http://www.bvoltaire.fr
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