Inondations : la COP est pleine
Lors de son déplacement au Chili, durant une conférence de presse, notre Président n’a pas hésité a faire le lien entre les inondations que connaît le centre de la France et le réchauffement climatique. Quelques experts lui auraient-ils confié des renseignements cruciaux ou aurait-il eu une intuition divine ?
Tout le monde sait que notre pays et les pays voisins sont soumis, depuis la nuit des temps, à des crues exceptionnelles, comme celle de 1856 qui concerna le Rhône et la Loire, ou celle de juin 1875 où de nombreuses maisons furent détruites dans les villes bordant la Garonne, ou celle de 1910 qui inonda Paris. Nous sommes soumis aux aléas de la nature, et les prévisionnistes savent que nous ne sommes pas à l’abri de phénomènes exceptionnels dont les périodicités peuvent être de cinquante ou cent ans.
Dans une interview au journal Le Monde, l’un d’eux, Étienne Kapikian, de Météo France, explique que les records de pluviosité qu’a connus le Bassin parisien résultent, d’une part, « d’une zone de basses pressions installée entre le nord de la France et l’Allemagne, qui a provoqué non seulement des averses mais aussi des pluies continues » et, « d’autre part, la présence de masses d’air chaud et instable venant d’Allemagne, qui ont alimenté la perturbation et produit des cumuls de précipitations très importants ». Il explique aussi qu’il est impossible de relier directement un événement météorologique isolé au changement climatique, et que l’essentiel vient d’une situation météorologique bloquée sur la France.
Nous sommes donc typiquement dans une situation d’événement exceptionnel et qui va plutôt à l’opposé des prévisions catastrophistes des modèles du GIEC appliqués au territoire national. En effet, sur le site du projet de recherche ClimSec, soutenu par la fondation MAIF et coordonné par Météo France, on peut lire : « De manière générale, les résultats de ces simulations mettent en évidence une augmentation continue des sécheresses du sol en moyenne annuelle sur le territoire métropolitain au cours du XXIe siècle ».
Il est vrai que d’autres modèles affirment le contraire. En fait, le réchauffement climatique a cela de pratique qu’il permet de prévoir tout et son contraire, pourvu que ça fasse peur. Voici probablement pourquoi François Hollande s’est permis d’ajouter : « Quand il y a des phénomènes climatiques de cette gravité, nous devons être tous conscients que c’est à l’échelle du monde que nous devons agir. » Avec les difficultés rencontrées dans certains pays pour ratifier le texte de la COP21, ces inondations tombent à pic.
Selon les termes du texte adopté à Paris, celui-ci n’entrera en vigueur qu’une fois ratifié par au moins 55 parties représentant 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce n’est pas encore gagné pour les sauveurs de la planète, malgré les 24.000 milliards de dollars que promettent de grands investisseurs. Il est certain, en tout cas, que pour certains Français, la COP est pleine !
Marc Le Menn
Source : http://www.bvoltaire.fr
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