Loïc Perdriel : « Nous étions à Calais pour montrer que la ville n’appartient pas aux envahisseurs »
48 heures après la manifestation de Calais, nous avons enfin des nouvelles de l’organisateur, Loïc Perdriel. Son témoignage sur la manifestation et les agressions policières qui l’ont marquée, est des plus parlants.
Riposte Laïque : Tu avais initié la manifestation de Calais, et avais annoncé ton intention de t’y rendre, même si elle était interdite. Pourquoi cette décision ?
Loic Perdriel : Nous n’acceptons pas que les seuls, à Calais, qui n’auraient pas le droit de manifester seraient les patriotes, quand les « No Borders » et autres envahisseurs ont tous les droits, sans jamais demander d’autorisation. Il fallait donc bien respecter mes engagements et mes convictions. Je me devais d’être exemplaire, en tant que président de Pegida France et organisateur de la manifestation. Notre devoir était d’être présents, et de montrer que cette ville n’appartient pas à ce qui ressemble à une armée d’occupation.
Riposte Laïque : Que s’est-il donc passé, pour toi, ce samedi à Calais ?
Loïc Perdriel : J’ai été repéré dès le début. J’ai subi à plusieurs reprises des contrôles d’identité, y compris sur la route, avant d’arriver. J’ai dû signer un papier attestant de ma présence à ce rassemblement interdit. A 13 heures, devant la Gare de Calais, nous étions bien 400. Nous avons lancé quelques slogans comme « La France aux Français », « Journalistes collabos », « On est chez nous », « Migrants dehors ». Le général Piquemal est arrivé. Il était très entouré. Il donnait une interview où il expliquait à la journaliste qu’il était outré que des militaires tapent sur des Français, et qu’ils devraient avoir honte d’obéir à tels ordres. A la fin de son entretien, le Général a demandé aux manifestants de se disperser, ce que tout le monde se préparait à faire. C’est à ce moment qu’il a été chargé brutalement et scandaleusement. J’étais à côté du Général, j’ai pris un violent coup au visage, et je me suis fait asperger en grosse quantité par la bombe lacrymogène d’un CRS, qui n’avait aucune raison de s’acharner ainsi sur moi. J’étais totalement aveuglé, et j’ai été sauvé d’une arrestation certaine par deux militantes venues du sud, qui m’ont rapidement pris en charge et extrait de la manifestation.
Riposte Laïque : Quelle est la nature de tes blessures, aujourd’hui ?
Loïc Perdriel : J’ai un magnifique cocard à l’oeil droit, qui est presque totalement fermé, et mon oeil gauche est bien brûlé, grâce au CRS. C’est très gênant et un peu douloureux, mais il y a pire.
Riposte Laïque : Quel est ton état d’esprit, vis-à-vis de la police ?
Loïc Perdriel : Avant je soutenais toujours la police de mon pays, quand les forces de l’ordre étaient agressées par des migrants ou autres envahisseurs (j’aime bien ce mot). Dorénavant c’est terminé. Je n’aurai plus jamais le moindre respect vis-à-vis de forces de l’ordre comme celles que j’ai vu à l’oeuvre ce samedi. Il peut leur arriver les pires choses, je m’en fous. Jamais je n’oublierai le 6 février 2016.
Riposte Laïque : Que retiens-tu de ces quinze derniers jours, entre ta demande de manifestation, son interdiction, ton arrestation et les suites qu’elle entraînera ? Plus déterminé que jamais ?
Loïc Perdriel : Nous avons eu la preuve, en quinze jours, qu’il y a dans ce pays deux poids et deux mesures. Entre ceux qui, comme nous, font les demandes dans les règles, et ceux qui s’autorisent dégradations et agressions, sans déposer de demande d’autorisation. Les choses sont claires, nous savons que ce gouvernement est contre les Français, et pour les migrants et leurs soutiens.
J’avais prévu de conclure mon discours, à Calais, par ces mots : « Combien de temps cela peut-il durer ? Il ne faut pas croire que la liberté, le bonheur et la vie sont des cadeaux tombés du ciel. Tout comme nos pères, eux non plus, n’ont pas reçu la France en cadeau, mais ont dû la créer eux-mêmes. Vous pouvez nous persécuter, nous tuer, nous ne capitulerons jamais. Longue vie au mouvement patriotique et vive la France ».
Propos recueillis par Pierre Cassen
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