Folie antiraciste aux USA : chasse industrielle aux micro-agressions (par Béatrice Ladeville)
Il semble que la folie antiraciste américaine, maladie hautement contagieuse, soit passée récemment du stade de folie douce à celui de décompensation furieuse. Pour lutter contre le racisme, les Américains se sont mis à chasser les « micro-agressions », notion qui recouvre toutes les petites vexations, désagréments et frustrations qu’un individu appartenant à une minorité peut ressentir par l’action d’un individu du groupe dit « dominant » et ce, quelles que soient les intentions, éventuellement bienveillantes, de ce dernier.
Cette notion de « micro-agression » permet ainsi de se plaindre de racisme non seulement si un raciste vous nuit, mais également si une personne non raciste dit ou fait quelque chose qui pourrait vous faire penser qu’il n’est pas tout à fait aussi antiraciste qu’il le croit lui-même.
Pour illustrer ceci, on pourra se référer à un « guide pratique » édité par l’université du Wisconsin dans lequel sont classées les « micro-agressions » en question (liste non exhaustive, évidemment, puisqu’on pourrait la décliner à peu près à l’infini). Voici quelques exemples qui feraient sourire s’ils n’étaient authentiques :
– Si vous êtes Afro-Américain ou Latino et que l’on vous demande d’où vous êtes originaire… On pense que vous êtes peut-être étranger. Ce qui est une pensée raciste.
– Si quelqu’un dit « La société américaine permet la réussite de chacun »… il sous-entend que les gens de couleur ne sont pas courageux.
– Si vous êtes de couleur et que l’on vous confond avec un employé de magasin… C’est que l’on considère que les Noirs doivent servir les Blancs.
– Enfin, aussi incroyable que cela puisse paraître : si vous êtes une personne de couleur et que quelqu’un vous dit : « Quand je te vois je ne vois pas de couleur » ou « L’Amérique est un melting-pot »… c’est qu’il nie votre statut de minorité opprimée… ce qui est raciste !
Cette notion de « micro-agression » a prospéré, mais pas encore assez pour certains : sans doute déçus par le manque de témoignages spontanés, des universitaires ont diligenté une enquête dans l’Illinois à la recherche de victimes potentielles de micro-racisme. Le résultat vient d’être publié.
En cherchant bien, les étudiants des minorités ont fini par trouver quelques raisons d’être mécontents, comme cet Afro-Américain qui parfois n’est pas interrogé lorsqu’il lève la main ou cette jeune étudiante « Latino » qui nous explique : « Les gens ne me disent pas que je ne suis pas à ma place, mais quand je suis dans une classe de Blancs, j’ai l’impression que je ne suis pas à ma place. »
Bref, est ainsi victime de racisme tout individu non blanc qui s’en sent victime. Et donc, par définition, est coupable de racisme tout Blanc quoi qu’il dise ou fasse, pour peu qu’un individu non blanc se sente victime de racisme…
Avec une telle définition du racisme, on voit mal comment on pourra en venir à bout… sauf peut-être s’il n’y a plus de Blancs (pardon, je voulais dire de racistes).
Source : http://www.bvoltaire.fr
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