Le miracle économique chaviste qui inspire l’extrême-droite communiste française
Le miracle socialiste vénézuélien qui fait frémir les souverainistes français s’effrite chaque jour un peu plus. Notamment conseillé par l’économiste néo-marxiste Jacques Sapir - très en vogue au FN au point qu’un de ses collaborateurs vient de le rejoindre – le gouvernement “bolivarien” fait face à l’effondrement pur et simple de l’économie du pays.
Plus de courrier international
Dernier épisode en date : la fin de la distribution du courrier international. Le pays ne payant plus les factures aux compagnies aériennes malgré les énormes ressources naturelles dont il dispose. Des “tonnes” de courrier s’accumulent donc, faute de pouvoir être acheminées.
De fait, le Venezuela doit des sommes très importantes aux compagnies aériennes étrangères et sa politique de dévaluation massive aboutit, de facto, à un refus de rembourser les créances contractées. Celles-ci ont décidé d’arrêter les frais et de cesser leur activité indéfiniment.
La solution magique du camarade Maduro
La réponse du président Nicolas Maduro a été somme toute assez simple : les compagnies qui refusent de desservir gratuitement le pays ne seront plus autorisées à revenir tant qu’il sera au pouvoir. Ce dont, très vraisemblablement, elles n’avaient de toute façon pas l’intention.
Communisme appliqué : premières réserves pétrolières mondiales, pas de papier toilette
Le miracle socialiste chaviste c’est donc, pour ce pays possédant les premières réserves de pétrole mondiales, l’impossibilité pour la population de disposer des biens de consommation les plus élémentaires comme le papier toilette. L’eau y est plus chère que l’essence, une essence inutile puisque personne ne peut s’acheter de véhicules.
Le pétrole, aux mains des marxistes de Chavez, est devenu le plus sûr moyen de faire exploser la corruption pour établir une dictature socialiste dans les règles de l’art, mais surtout le moyen le plus efficace pour détruire l’économie via l’étatisation croissante de celle-ci. Le système de prix a été anéanti et le marché noir est devenu le marché principal.
Pillage légalisé contre “les patrons”…
A mesure que l’économie s’effondre, le gouvernement accroit le racket contre ce qui reste du secteur productif. Récemment, Maduro a annoncé que les petits patrons devaient “payer” et fait adopter un nouveau train d’impôts. Mieux, il a autorisé la population à aller “saisir” ce qu’il lui fallait dans les magasins : le pillage légalisé en somme.
L’impact a été immédiat dans un pays connaissant déjà des pénuries massives : les fragiles stocks ont été laminés.
… et patrouilles de l’armée pour surveiller les prix
Dans le paradis chaviste, les prix ne sont pas liés aux lois de l’offre et de la demande, mais à un complot du redoutable lobby des épiciers qui “spéculent”. Si les prix sont élevés, ce n’est bien évidemment pas à cause du “gouvernement du peuple” et de sa politique monétaire ayant détruit la devise nationale, non.
Du coup, le leader maximo Maduro a donné l’ordre à l’armée de patrouiller dans les magasins pour s’assurer du contrôle des prix, fixés par le gouvernement pour tous les biens de consommation. Des joies de l’économie dirigée et du vent de liberté qu’elle engendre…
Arrière-garde : Les “wannabe de la révolution” ou l’extrême-droite communiste 2.0
Menant par définition toujours une guerre de retard, l’extrême-droite hexagonale a entrepris de reprendre le flambeau du socialisme, discrédité partout ailleurs.
Car loin de repousser tout le monde, le néo-marxisme chaviste a tout d’abord inspiré. A commencer par l’extrême-droite philocommuniste française, en mal de modèle susceptible d’accréditer l’hypothèse souveraino-étatiste hexagonale, tout aussi en faillite. Et si le FN recycle désormais tous les marxistes de France admirateurs du “Cha”, il n’en a pas l’exclusive. Ainsi l’association antiraciste et socialiste “Egalité & Réconciliation” – tout un programme - a-t-elle fait du métèque coco de Caracas la nouvelle momie de la Réaction française.
Encore il y a peu cité en modèle, nombreux sont ceux qui, de plus en plus embarrassés par la réalité grotesque du cirque chaviste, s’épargnent désormais le ridicule de la thèse du “complot yankee”. La CIA n’ayant pas le pouvoir de priver les Vénézuéliens de papier-cul ni de mettre un soldat derrière chaque bouteille d’eau ou encore de piloter la “légalisation” de la rapine.
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